Constitués en collectif de professeurs contractuels, plus d'une dizaine d'enseignants recalés au concours d'admission comme Professeurs certifiés de l'enseignement fondamental (PCEF), organisé par la direction de l'éducation de la wilaya de Tizi Ouzou le 29 juillet dernier, se sont élevés, dans une requête adressée au P/APW et aux autorités compétentes, contre les “irrégularités constatées dans l'attribution de points d'admission, d'affichage de résultats et diverses autres anomalies”, dont ils rendent responsables les services de la DE. Dans sa requête, ce collectif, en majorité des femmes, ainsi que des mères et des pères de familles, demande “l'invalidation dudit examen, en raison de ses nombreuses irrégularités relevées dans l'organisation, la notation, la proclamation des résultats, intervenue à la veille de la rentrée scolaire (le 07/09/2008), en plus de la fermeture des portes devant toute voie de recours”. Ces enseignants, qui se sont présentés au bureau de Liberté à Tizi Ouzou, où ils ont déposé une copie de leur requête, dénoncent “le refus d'afficher ou de communiquer les modalités et le barème de notation, des notes obtenues par chacun, méthode rendant impossible la moindre réclamation, le refus d'accorder des audiences aux recalés, y compris les jours de réception, par les responsables concernés : service des examens, SG de la DE et inspection de la Fonction publique”. Selon les plaignants, “ces services, pour éviter toute trace de réclamation, refusaient de réceptionner notre courrier ou d'en accuser réception, d'où l'obligation pour nous de recourir aux huissiers de justice qui notifièrent ainsi l'envoi de nos réclamations”, expliquent les mêmes enseignants, précisant que “l'ampleur de l'injustice a été découverte après avoir obtenu, par le biais des syndicats, la copie du barème où il a été relevé que plus de la moitié des candidats reçus sont nés entre 1983 et 1987, alors que leurs diplômes datent d'entre 2006 et 2008. De surcroît, ces jeunes admis n'ont jamais exercé dans le secteur de l'éducation”, affirment nos interlocuteurs, qui se demandent, dans ce cas de figure, “comment nos “admis” ont obtenu plus de points que leurs aînés qui ont vu le jour entre 1968 et 1980 et dont les diplômes furent acquis entre 1993 et 2002, en plus de leur expérience professionnelle dans le secteur allant de 5 à 9 ans sans interruption”. Ces contractuels qui, par ailleurs, n'ont pas perçu leurs “salaires” depuis 2005, reprochent “la non-prise en considération des directives du ministre de tutelle demandant l'octroi de 5 points aux vacataires en poste. Renseignement pris, il s'est avéré que les contrats que nous avions fournis avec nos dossiers n'ont pas été présentés à la commission, avec le dessein évident de nous priver de ces points”, déplorent encore nos interlocuteurs qui regrettent le “refus par la direction de l'éducation de prendre en considération des attestations de travail établies par des directeurs d'établissements scolaires et les pièces contractuels justifiant moins de 90 jours d'exercice sur les contrats de 3 mois, alors qu'on sait pertinemment qu'il est impossible d'atteindre exactement 90 jours d'exercice pour chaque contrat de 3 mois”, relèvent-ils, résolus “d'engager, rapidement après cette requête, une action en justice ou de recourir à la grève de la faim”, préviennent-ils. S. YermÈche