Sur un site propriété d'Ennahar mais qui nie lui appartenir, un article est publié par Smaïl Djerbal sur la non-intervention du DSS, ex-DRS, ex-direction régionale des sports, dans le conflit à l'APN. Le DSS, furieux d'être décrit comme une vulgaire police politique, kidnappe le journaliste sans mandat ni convocation, agissant ainsi comme une police politique. La scène est filmée par des caméras de surveillance d'Ennahar et diffusée, tout comme l'enregistrement d'une conversation téléphonique entre Anis Rahmani, le directeur d'Ennahar dont ce n'est pas le vrai nom, et un haut gradé, Smaïl, dont ce n'est probablement pas non plus le vrai nom mais qui gère le tristement célèbre centre Antar. Smaïl, l'officier, parle de Smaïl, le journaliste arrêté, pendant que Anis, le journaliste suspecté d'être officier, demande à Smaïl, l'officier, de libérer Smaïl, le journaliste, arrêté selon Anis, le directeur, sur les ordres du général Tartag qui n'est pas journaliste ni procureur mais directeur du DSS. Finalement Smaïl, le journaliste, est libéré sur ordre du procureur, civil, alors que celui-ci n'a pas signé son arrestation. Fin de la première partie. Dans la deuxième partie, Ennahar va porter plainte contre le DSS, et donc contre le général Tartag. Que va-t-il se passer dans la 3e partie ? La Présidence va s'énerver, elle qui ne cesse de prétendre que l'Algérie est un Etat de droit grâce aux efforts éternels du Président, qui a par ailleurs nommé le général Tartag pour diriger le DSS, ex-DRS de l'ex-général Toufik, celui qui a nommé l'actuel Président. Mais que va faire la justice ? Va-t-elle poursuivre le DSS ? Ou Anis Rahmani, puisque la diffusion d'une conversation téléphonique sans l'autorisation du concerné est passible de prison ? Et que va faire le DSS, kidnapper le juge ou Rahmani ? Le Président va-t-il limoger Tartag ? La suite de cet incroyable feuilleton au pays de l'incroyable, juste après la démission de Bouhadja, dont on ne sait toujours pas ce qui lui est reproché.