Le Département du renseignement et de la sécurité fait désormais partie du passé. Le Président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a signé un décret présidentiel portant création d'une nouvelle structure sécuritaire nommée "Direction des services sécuritaires" (DSS), ont révélé des sources médiatiques. La direction des services sécuritaires (DSS) est confiée au général à la retraite Athmane Tartag, nommé en septembre à la place du général Mohamed Mediene dit Toufik qui a dirigé le DRS pendant 25 ans. Selon les analystes, la décision de dissoudre le DRS "va permettre de faire passer le renseignement algérien du stade d'une 'police secrète' à celui d'une agence de renseignement plus en mesure de s'adapter aux transitions en cours dans le monde et en Algérie", a déclaré à Reuters Arslan Chikhaoui, expert sur les questions de sécurité. Désormais, le ministère de la Défense ne supervisera plus le service de renseignement. Ce dernier sera rattaché directement au Président de République. Les changements au sein de l'appareil de l'Etat sont observés de près en Algérie, qui est un partenaire essentiel des Occidentaux dans la lutte contre l'islamisme armé. Le chef de l'Etat avait entamé une restructuration du DRS à la fin 2013. La création de la DSS marque une nouvelle étape dans la restructuration des services de renseignements algériens et place la présidence de la République en première ligne dans le suivi des questions de sécurité. Selon la presse, M. Tartag aura autorité sur tous les services de renseignements des différents corps de sécurité algériens et devient ainsi le coordinateur des deux forces sécuritaires ‘'gendarmerie et police'' et le N°1 du renseignement auprès de la présidence. La DSS devrait regrouper notamment la Direction de la sécurité intérieure et extérieure et la Direction technique. Avant de succéder au général Toufik, Athmane Tartag était conseiller à la sécurité du président Bouteflika.