Lors de sa visite de travail qui l'a conduit récemment dans la commune d'Ahnif, le chef de l'exécutif de wilaya a observé une halte au village d'Ighrem (45 km à l'est de Bouira) où il avait procédé, et après l'ouverture de l'agence postale, à la visite de la nouvelle mosquée qui trône au village et dont les travaux de parachèvement ont traîné des années durant. Après s'être rendu compte que ce lieu de culte dont le financement de la construction repose notamment sur les dons de bienfaiteurs accumulés depuis des années, le chef de l'exécutif a décidé sur les lieux d'accorder une enveloppe de 150 millions de centimes pour parachever les travaux de finition. Toutefois les villageois qui ont apprécié ce geste se demandent, au demeurant, pourquoi le wali n'a-t-il pas sillonné les ruelles du village pour s'enquérir davantage de la situation y prévalant. Ainsi donc, d'aucuns estiment que même si ce nouveau responsable affiche une volonté de donner plus de punch au développement local et à l'amélioration du cadre de vie des citoyens, il n'en demeure pas moins que d'autres estiment que beaucoup de choses restent à faire pour sortir le village de l'indigence. « L'aménagement urbain demeure un point noir qui doit être réglé. En témoignent l'état de vétusté des allées du village qui s'embourbent de fange chaque hiver, l'unique aire que compte le village et qui pourrait faire office d'une place publique aménagée, se trouve dégradée », atteste, dépité Rachid, un villageois qui conçoit mal le fait que des maisons, construites en toub (terre battue) et qui datent de l'ère coloniale, trônent encore sans que cela n'émeuve outre mesure les autorités qui ont de tout temps plaidé pour la résorption des habitations précaires. Ainsi donc, pour que cette cagnotte donnée pour la mosquée ne soit pas un simple trompe-l'œil, il urge que des efforts soient déployés à l'effet d'améliorer, effectivement, le vécu des citoyens.