Abordant l'affaire de l'agent de la CIA poursuivi par la justice américaine pour avoir violé deux femmes après les avoir droguées dans l'enceinte de l'ambassade des Etats-Unis à Alger, le ministre de l'Intérieur n'a pas écarté l'hypothèse selon laquelle celle-ci pourrait être une affaire d'espionnage. S'exprimant hier en marge des travaux du Parlement, M. Zerhouni a précisé d'emblée qu'« il est important de savoir que l'agent en question est un diplomate et que les deux filles, selon ses dires, n'ont "apparemment" pas déposé plainte devant les juridictions algériennes ». Pour le ministre de l'Intérieur, la question de fond qui se pose est de savoir s'il s'agit de quelqu'un qui avait une maladie sexuelle ou bien s'agit-il de quelqu'un qui avait d'autres visées et envisageait de faire du chantage à des fins qu'il faudra déterminer. « Soit c'est un pervers soit alors c'est un diplomate qui faisait dans le chantage pour opérer des recrutements et faire dans l'espionnage. La gestion de cette affaire dépendra des résultats de l'enquête. S'il s'agit d'un problème de pathologie, le dossier prendra une tournure autre que s'il s'agit d'une affaire d'espionnage... », a souligné Zerhouni.