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Jean Carbonare, un ami de l'Algérie, s'en va
Publié dans El Watan le 02 - 02 - 2009

La commune de Besançon avait rendu hommage, il y a quelques mois, à des hommes qui avaient soutenu les Algériens dans la détresse, à la fin des années 40, après la Seconde Guerre mondiale puis au début des années 50. Parmi ceux-ci, Jean Carbonare, natif de Belfort en 1926, qui vient de décéder à Dieulefit, à l'âge de 83 ans.
Lyon : De notre correspondant
Il était un vrai ami de l'Algérie et un défenseur constant de la justice et de la dignité des hommes. Déjà en 1948, alors que lui-même avait souffert du combat anti-nazi, lorsqu'il apprit que des Algériens démobilisés étaient livrés à eux-mêmes, il entreprit ce qu'il put à titre personnel et avec ses deniers pour les assister. En 1952, alors qu'une nouvelle vague d'Algériens arrive du pays à la recherche d'un emploi, il met en place à Besançon, avec d'autres personnes, une organisation grâce à des dons puis à des subventions. Ainsi va naître l'association d'accueil aux travailleurs algériens. C'était avant le déclenchement de la guerre d'Algérie. En février 2006, lors de la parution d'un fascicule municipal de la mairie de Besançon sur cette période, Jean Carbonare avait retrouvé avec émotion ces gens qu'il avait aidés.
Mais la lucide histoire d'amour pour l'Algérie de Jean Carbonare et de son épouse Marguerite ne s'arrêta pas à l'avant-54. Dès 1956, alors que le conflit fait rage, il fait partie des premiers Français à être sollicités pour tenter des contacts très officieux avec l'ALN. Il faut dire, qu'alors, le secrétaire d'Etat au travail n'est autre que le maire de Besançon. Dans les Aurès, il rencontre, grâce à un des Algériens qu'il avait soutenu quelques mois plus tôt, des responsables combattants qui lui indiquent que le message à faire passer est que la reconnaissance du fait algérien permettrait un cessez-le-feu et le début des négociations… On connaît la réponse coloniale !
Jean Carbonare va, cependant, continuer son combat pour la libération de l'Algérie en faisant des conférences puis en s'installant en Algérie à partir de 1961 dans le cadre protestant de la Cimade. Dans le Constantinois, pour la petite histoire, il sera l'un des responsables du programme de chantiers populaires de reboisement. Le couple demeurera en Algérie jusqu'en 1975 et il n'est d'ailleurs pas banal de souligner que les quatre enfants de Marguerite et Jean, nés en Algérie, ont tous des prénoms arabes qu'ils portent toujours en signe de symbiose. La solidarité ne lâchera pas pour autant ce diable d'homme qui continuera presque jusqu'au bout de sa vie à activer dans des structures associatives de développement au Rwanda et au Sénégal. Lors d'un dernier hommage, au temple de Dieulefit, Zineb Labidi, universitaire, amie de la famille, eut ces mots pour accompagner le défunt : « Rouh dhi lahna, ammiss n'tmourth annagh ! » (va en paix, fils de notre terre. Je dis en berbère l'ultime salut des Algériens que j'avais tracé en lettres arabes »).


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