La gestion du réseau d'assainissement dans la wilaya de Aïn Defla a connu durant la période allant de 2005 à 2008 quelques améliorations, notamment en ce qui concerne le taux de raccordement qui est passé de 65% en 2005 à 81,79% en 2008, ont indiqué des responsables de la direction de l'hydraulique. Dans son dernier rapport, cette même source rappellera que la longueur des canaux en 2008 est de l'ordre de 900 621m, alors que la quantité d'eau déversée durant la même année était de l'ordre de 102 404m3/j pour une quantité d'eau traitée estimée à 12 900m3/j. Au total, ce sont près de 135 421 habitants de la région qui a bénéficié d'opérations d'assainissement qui se sont traduits par une nette régression des maladies à transmission hydrique. Mais la situation de la gestion du réseau d'assainissement pour éradiquer la pollution hydrique n'est pas tout à fait maîtrisée, puisqu'il existe encore des régions où les fosses septiques constituent une source de maladies permanentes, particulièrement pour les sujets les plus vulnérables, à savoir les enfants. Pour rappel, la wilaya de Aïn Defla dispose d'une seule station d'épuration des eaux usées, selon les responsables locaux du secteur de l'hydraulique, qui affirment qu'une partie des eaux qui résultent des opérations d'assainissement se déversent dans l'oued Chellif sans traitement préalable à l'exception de celles du réseau d'assainissement de la ville de Aïn Defla. Soulignons que la pollution de Oued Chellif, qui traverse la wilaya d'est en ouest, constitue un problème grave pour l'environnement, sachant qu'une population importante vit aux abords de ce cours d'eau et se trouve par conséquent exposée à tous les risques liés à la pollution hydrique. ONA : Déficits en tous genres L'Office national de l'assainissement (ONA), un organisme à caractère économique et commercial créé en vertu du décret exécutif n° 01-102 en date du 21 avril 2001, a notamment pour mission la réalisation des projets d'études et de travaux pour le compte des collectivités locales. Dans cet ordre d'idées, souligne la commission de l'hydraulique au sein de l'APW, l'ONA est engagé actuellement auprès de trois communes, en l'occurrence Aïn Defla, Hammam Righa et Boumedfaâ. Ces trois communes font partie d'un total de cinq avec lesquelles des conventions ont été signées, à savoir Miliana et El Attaf, en plus de celles déjà citées. Selon ladite commission, l'office rencontre des difficultés qui limitent ses interventions et l'empêchent de respecter son cahier des charges, il s'agit essentiellement du déficit en termes de moyens humains et matériels. A titre d'exemple, on signale la présence de 12 agents chargés de la gestion du réseau de la commune de Aïn Defla. L'autre inconvénient relevé est la non-disponibilité d'un camion hydrocureur. En outre, les responsables de l'ONA déplorent l'inexistence de plans relatifs au réseau d'assainissement ainsi que d'autres contraintes d'ordre technique. En somme, conclue la commission de l'Apw, il y a lieu de doter cet organisme public avec davantage de moyens pour lui permettre de remplir pleinement son rôle.