Erigée en chef-lieu de daïra en 1991, Tizi Ghenif est loin d'avoir toutes les infrastructures nécessaires à l'instar des daïras voisines. En effet, elle souffre du manque de structures financières, alors que la ville offre des possibilités prometteuses de développement compte tenu de sa situation stratégique, son patrimoine foncier et son potentiel humain. Les populations des deux communes englobant M'kira et Tizi Ghenif, estimées à près de 50 000 h, selon le recensement général de 2008, dépendent encore de la daïra-mère de Draâ El Mizan et ce, dans différents services. Sur le plan financier, aucune agence bancaire ou de CNEP n'est implantée à Tizi Ghenif, dix-huit ans après son accession au statut de daïra. Beaucoup de citoyens souffrent le martyre pour retirer leurs pensions de retraite ou autres, en dinars ou en devises. Certains d'entre-eux sont contraints à chaque fois de se lever tôt dans l'espoir d'occuper une des premières places de la chaîne. Nous avons remarqué plusieurs revenir bredouilles pour manque de liquidités. « Je suis en retraite. Au lieu que je me repose après tant d'années de labeur, je souffre mensuellement en retirant ma pension au niveau de la banque à Draâ El Mizan », nous dit un ancien émigré désappointé. Par ailleurs plusieurs autres secteurs seront dotés prochainement de structures publiques à l'exemple de celui de la santé. En effet, une polyclinique dont les travaux de construction sont en voie d'achèvement, sera implantée à la sortie de la ville du côté nord. « On a souhaité un hôpital vu l'importance de notre population, en vain. Il faut un parcours de combattant pour évacuer un patient vers les urgences de l'hôpital Krim Belkacem de Draâ El Mizan, particulièrement des villages enclavés », s'indigne un citoyen. La daïra aura également une unité de la Protection civile dont le siège est en cours de réalisation.