Le dossier du Sahara-Occidental « demeure dans l'impasse », a indiqué le président de la Commission de l'Union africaine, M. Jean Ping, hier à Addis-Abeba, à l'ouverture du 12e sommet ordinaire des chefs d'Etat et de gouvernement de l'UA. « Au Sahara-Occidental, le dossier demeure dans l'impasse, malgré la récente nomination du nouveau représentant du secrétaire général des Nations unies », a déclaré M. Ping dans son allocution d'ouverture, sans s'étaler sur le sujet. Le commissaire à la paix et la sécurité de l'UA, M. Ramtane Lamamra, avait déjà relevé que le conflit du Sahara-Occidental n'a pas connu une évolution « significative » en 2008, faisant remarquer cependant que le nouvel envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies, l'ambassadeur Christopher Ross, a entamé son mandat avec « beaucoup de sérieux et une méthodologie qui semble ouverte et prometteuse ». « Nous souhaitons que l'année 2009 sera une année d'évolution positive pour le processus de paix au Sahara-Occidental », avait-il dit. Le Sahara-Occidental est la dernière colonie en Afrique. Il est considéré comme territoire non-autonome par l'Onu depuis 1966. Le Maroc et le Front Polisario ont engagé en juin 2007 des négociations directes, sous l'égide de l'Onu, dont quatre rounds ont eu lieu depuis à Manhasset, près de New York, sans aboutir à un avancée réelle. Le but de ces négociations, défini par le Conseil de sécurité, est de parvenir à une solution politique au conflit au Sahara-Occidental, qui respecte le droit à l'autodétermination du peuple sahraoui. Un cinquième round de pourparlers doit avoir lieu à une date qui reste à déterminer. La commission des questions politiques spéciales et de la décolonisation des Nations unies a demandé, lors de sa dernière session en octobre dernier, au comité spécial chargé d'étudier la situation en ce qui concerne l'application de la Déclaration sur l'octroi de l'indépendance aux pays et aux peuples colonisés de continuer à suivre la situation au Sahara-Occidental et de lui présenter un rapport sur la question à sa 64e session, rappelle-t-on.