Mostaganem et sa région, malgré sa proximité avec la zone industrielle d'Arzew et ses fières torchères, continuent d'être à la traîne en matière de raccordement au gaz de ville, se classant sans gêne dans le peloton de queue. Dans les régions éparses, pas seulement celle du Dahra, les difficultés d'approvisionnement en gaz butane ne surprennent plus personne. Il est même devenu courant de croiser des femmes et des enfants revenant avec des fagots de bois et de vieilles souches afin d'entretenir un foyer, comme cela continue de se pratiquer dans les pays les plus démunis. Cependant, les citadins, qui s'étaient habitués au confort du gaz de ville, même s'ils sont encore une minorité par rapport à l'ensemble de la population, ne s'attendaient certainement pas à voir le débit du gaz de ville chuter aussi fortement durant ces dernières nuits. En effet, notamment dans les foyers équipés de chaudières, quelle ne fut leur surprise de s'apercevoir que la pression dans les cuisinières et au niveau des chaudières diminuait fortement. Au point où les chaudières équipées de systèmes électroniques, pouvant détecter la moindre baisse de pression, se mettront automatiquement au repos. Après les paniques somme toutes naturelles en pareille période, c'est l'appel désespéré au moindre réparateur encore valide, car c'est souvent durant la nuit que cette chute de pression intervient.
