Lors d'une cérémonie modeste tenue au quartier général du consortium japonais COJAAL à Constantine, les patrons de l'entreprise et les représentants de l'UGTA ont signé lundi une convention collective. Ils sont plus de 13 000 travailleurs algériens à bénéficier désormais des termes de cet accord, d'une durée de 12 mois renouvelable, qui contient plusieurs avantages sociaux, notamment une indemnité de départ. Le consortium chargé de la réalisation du tronçon est de l'autoroute Est-Ouest a consenti, après deux mois de négociations soutenues, à signer cette convention qui définit également les droits des travailleurs selon le code du travail algérien. Face à la satisfaction affichée par Nakib Hocine, le représentant de la section syndicale, le sous-directeur Akira Kawatani a affirmé que son entreprise restera ouverte et disponible et ne ménagera aucun effort pour améliorer les conditions de travail. Par ailleurs, et en marge de la cérémonie, nous avons appris que les travaux de réalisation de l'autoroute ont atteint un taux d'avancement de 70%, selon un cadre de COJAAL. Ceci dit, les taux d'achèvement varient d'une tranche à une autre et selon la nature du relief ou encore les conditions du chantier. Ces conditions sont optimales par exemple sur le tronçon reliant Bordj Bou Arréridj et Sétif, qui devra d'ailleurs être réceptionné vers la fin de l'année en cours, selon M. Kawatani. En revanche, les parties les plus difficiles, notamment sur les territoires de Constantine et Skikda où il est question de construire plusieurs ouvrages d'art, les chantiers accusent un léger retard. En outre, le consortium fait face à un autre type d'ennui dans la wilaya d'El Tarf où il est souvent confronté à des manifestations populaires, qui viennent s'ajouter aux effets de la polémique engendrée par le passage de l'autoroute à travers le parc national d'El Kala. Rien que durant le mois de janvier écoulé, il y a eu au moins huit mouvements de protestation, lesquels parfois ont conduit à la paralysie de la base de COJAAL et l'arrêt des travaux. Il s'agit d'actions motivées par la demande d'embauche au sein de l'entreprise, que celle-ci ne peut honorer en dépit du fait qu'un effort exceptionnel a été déployé dans cette région où plus de 2000 Algériens ont été recrutés. Tous ces obstacles devront repousser la date de réception finale du projet, prévue pour février 2010, à la fin de la même année, a déclaré encore M. Kawatani. A noter aussi que le consortium a demandé récemment au ministère des Travaux publics de lui accorder le projet de réalisation des ouvrages connexes, notamment les échangeurs, ainsi que des équipements de repos (stations multiservices).