Selon Louisa Hanoune, le clan ne se soucie que de ses seuls «intérêts et privilèges», et ce, au détriment de l'existence même de l'Algérie. La première dame du PT assure que l'histoire et les générations futures jugeront chacun et chacune, partis et organisations, sur la position qu'ils adopteront durant cette période sensible et émaillée de dangers. La secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune, n'a pas pris de gants pour descendre en flammes les partisans de la «continuité». Tantôt affirmative, tantôt interrogative, la patronne du PT estime que quelle que soit la situation, la continuité engendrera «un statu quo dangereux» et précipitera le pays dans une voie sans issue. Elle n'a pas manqué de railler justement les «adeptes du statu quo», plus particulièrement «les partis au pouvoir» appuyés par les hommes d'affaires qui «se sont mis en mouvement comme un rouleau compresseur sous le couvert de la continuité». Selon elle, ce clan ne se soucie que de ses seuls «intérêts et privilèges», et ce, au détriment de l'existence même de l'Algérie. La première dame du PT assure que l'histoire et les générations futures jugeront chacun et chacune, partis et organisations, sur la position qu'ils adopteront durant cette période sensible et émaillée de dangers. A l'ouverture des travaux de la réunion du bureau politique du parti, la patronne du PT est persuadée qu'aucun Algérien digne de ce nom, qui veut vivre dignement et honnêtement du produit de son effort physique et intellectuel, et aucun patriote sincère et attaché à l'intégrité et à l'unité du pays ainsi qu'à sa souveraineté «ne sauraient souscrire à leur continuité, car elle est porteuse d'une somalisation du pays». La secrétaire générale du PT croit dur comme fer que «les partis, dont les formations politiques qui sont au pouvoir, ont une responsabilité dans la faillite actuelle et la décomposition sociale politique et constituent un obstacle pour la démocratie et la recomposition politique et sociale du pays. Ce qui sous-entend qu'ils ne peuvent faire partie de la solution». Dans sa longue plaidoirie, Mme Hanoune s'interroge et énumère en même temps les multiples raisons qui poussent son parti à s'opposer à la politique de la continuité. Selon elle, une telle démarche mènera inévitablement à «l'anarchie», voire à «la mort inexorable de l'Algérie». «Les partisans de la continuité veulent la liquidation des acquis de l'indépendance, la liquidation des attributs de souveraineté. La continuité c'est aussi la poursuite de la violation de la Constitution par ceux-là mêmes qui sont censés veiller à son respect», tranche Mme Hanoune. Allant plus loin, la leader du PT pense que la continuité que prônent les partis au pouvoir est synonyme de détricolage des missions de l'Etat, et davantage d'affaiblissement de notre politique étrangère, caractérisé par le flou et le silence intrigant. C'est également la poursuite de la flambée folle des prix confirmant le désengagement de l'Etat, y compris de la régulation du marché, aggravant l'appauvrissement de larges couches et les poussant dans les derniers retranchements. Pour sortir de ce gouffre et sauver l'Algérie, il faut inévitablement, préconise Mme Hanoune, une rupture avec le système mafieux et ses politiques. Pour la secrétaire générale du PT, les syndicats des travailleurs et des étudiants sont devant une responsabilité historique. Ils sont les seuls à pouvoir mobiliser, avec le soutien des partis politiques propres et progressistes. «Seule une mobilisation populaire, large et organisée, est à même de trouver une issue positive pour la nation et de permettre la refondation politique, en opérant une rupture avec le statu quo établi et en prémunissant le pays contre les dangers tant internes qu'externes.» Abordant l'avant-projet de loi de finances 2019, qui sera soumis à l'adoption des députés aujourd'hui après seulement deux jours de débat, Mme Hanoune déplore l'absence de nouvelles mesures sociales visant à améliorer le quotidien des Algériens et le caractère expéditif de ce document. Auparavant, rappelle-t-elle, l'examen du projet de loi de finances durait 5 jours, voire plus, et aujourd'hui avec la conjoncture, la LF-2019 a été finalisée en un temps record. Sur le contenu du document, elle a soutenu que les budgets sectoriels étaient loin de répondre aux exigences et aux besoins des secteurs, soulignant que face à une telle situation, il est nécessaire, pour son parti, de réunir les conditions idoines pour préserver l'entité de la nation du chaos qui ouvre la voie à l'ingérence étrangère. Les députés de son parti diront «non» à la LF-2019.