Depuis la mise en place des assemblées communales issues des dernières élections locales de novembre 2007, certaines mairies fonctionnent au rabais. Les motions de retrait de confiance des élus, opposés à certains P/APC dans la wilaya d'Alger, comme ailleurs à travers le pays, renseignent sur le malaise qui ronge la bonne marche de l'exécutif. Ce qui n'est pas sans affecter le développement de la commune. Mila, Dély Ibrahim, La Casbah sont autant de communes dont la gestion va à contresens des intérêts de la cité. Le dernier cas en date relatif au retrait de confiance concerne le premier édile de la commune de Bab Ezzouar qui, selon les élus contestataires, bafoue la législation en vigueur en faisant cavalier seul dans la prise de décision censée être collégiale. Il en est de même de l'impasse dans laquelle se vautre l'exécutif de l'APC de La Casbah, dont le premier magistrat continue de croiser le fer contre dix élus opposants, dont la moitié relève de la même obédience militante que lui. Une crise qui semble perdurer au détriment, il va sans dire, des administrés qui ne saisissent pas les enjeux d'un bras de fer et ce qui se trame dans les coulisses de l'administration communale. Le constat, quand bien même amer, est réel. Chacune des parties campe sur sa position où la raison du cœur bouscule le cœur de la raison. On exploite un vide juridique qui, visiblement inapte à arbitrer, participe au pourrissement de la situation. La hiérarchie ferme les yeux sur les querelles intestines opposant les élus au « cheikh el baladia » dans la gestion des affaires de la cité. Mais on laisse faire. Le P/APC est bien là. Il a l'aval de son parti qui dirige, à l'occasion, l'administration locale en amont et c'est l'essentiel… On n'a pas à s'en inquiéter. On est du même bord partisan et l'idylle de nos édiles n'a pas à en pâtir, susurre-t-on ici et là. Les opposants, quant à eux, ne l'entendent pas de cette oreille. Ils se rebiffent et soulignent mordicus que les textes qui régissent la gestion de la commune doivent être la seule référence et récusent la partialité de l'arbitrage. Leur rébellion est vite muselée. L'insubordination est vite étouffée par le prêchi-prêcha de la wilaya déléguée soutenue d'en haut. Et l'on continue à voir le temps qui passe sans que les choses daignent bouger.