Freins n Outre les problèmes liés au retard dans le développement, plusieurs APC à l'échelle nationale vivent des situations de blocage engendrées par des différends entre les élus. Blocage de l'APC, retrait de confiance au maire, difficultés financières, insuffisances de subventions de l'Etat et scandales dans la gestion des affaires sont autant de phénomènes que vivent plusieurs communes à travers le territoire national. Au lendemain des élections locales de novembre 2007, les problèmes ont commencé pour plusieurs communes. Plus d'une centaine d'assemblées communales ont été confrontées à des situations de blocage à cause de difficultés à parvenir à installer les P/APC et les exécutifs communaux. Les alliances et les calculs politiciens ont aggravé la situation. Deux ans après ces élections, dans certaines communes, on parle toujours de blocage. Les cas de certaines communes d'Alger (La Casbah, Sidi M'hamed, Bab Ezzouar, Dély Ibrahim, Zéralda…) restent illustratifs. Bien que certaines d'entre elles viennent de connaître le dégel et le dénouement, comme les APC de Bab-Ezzouar et de Dély Ibrahim, il reste tout de même difficile de rattraper les deux ans de retard qui ont été un coup dur pour le développement local. Ces blocages concernent bien évidemment les communes où aucune liste n'est parvenue à avoir la majorité absolue des sièges de l'assemblée populaire communale. Même si les causes de ces blocages diffèrent, il reste tout de même que la source du problème réside dans les divergences politiques entre les élus. Sinon, comment expliquer le recours de certains élus à demander de destituer des maires sans formuler des motifs valables pouvant convaincre l'administration ? Certains exemples sont éloquents. L'APC de La Casbah est bloquée, et le bras de fer qui oppose le maire à ses détracteurs risque de durer encore. Pour les élus de l'opposition, cette crise aurait pu être solutionnée dès son éclatement aux premiers jours du mandat actuel. Sur les 15 sièges qui forment cette assemblée communale remportée par le Front de libération nationale, 10 élus se sont opposés à l'installation de l'actuel maire, Amar Zetili. Ce dernier, tête de liste du parti majoritaire, ne veut pas non plus céder sa place. Ce qui est, bien évidemment, légitime. Cependant, l'opposition lui reproche «des défaillances» dans la gestion de l'assemblée. Il est à noter que les élus qui s'opposent au maire ont formulé auprès du wali d'Alger une demande de sa destitution. Cette situation de blocage n'est pas du tout du goût des citoyens qui se trouvent pénalisés à cause du retard dans le lancement des projets de développement. La même situation de blocage est vécue par l'APC de Zéralda dont la majorité des élus s'oppose au P/APC, Mohib Khatir, et demande son retrait de la présidence de l'APC. Il est à signaler que le ministre de l'Intérieur, Yazid Zerhouni, a expliqué, à maintes reprises, que les demandes de retrait de confiance pour les P/APC doivent être justifiées. Elles ne peuvent être avalisées que si le P/APC est défaillant dans la gestion des affaires de la commune. Autrement dit, on ne peut pas destituer un maire sans fournir un dossier avec des preuves palpables d'une mauvaise gestion.