Au même titre que certaines communes de la wilaya de Constantine, dont les maires ont fait l'objet depuis les élections locales du 10 octobre 2002 de motions de retrait de confiance de la part des élus de leurs assemblées communales, le président de l'APC de Aïn Smara n'a pas, semble-t-il, été épargné lui aussi. En effet, selon certaines informations, le premier responsable de cette commune aurait fait l'objet d'une motion de retrait de confiance déposée auprès des services de la wilaya de Constantine, il y a de cela plusieurs semaines, pour notamment « autoritarisme », « mauvaise gestion » et « utilisation des biens de l'APC à des fins personnelles ». Des griefs que le P/APC en place, Zoubir Nouri , élu sur une liste indépendante lors des élections locales de 2002, considère nulles et non avenues. Joint, par téléphone, le premier responsable de l'APC de Aïn Smara a tout d'abord soutenu que la motion de retrait de confiance évoquée par certains n'est en fait qu'une lettre de dénonciation adressée au wali par 8 élus sur les 11 que compte le conseil communal (2 du MSP, 2 d'El Islah, 2 du FLN, 1 du MNJA et 1 du PNSD), et estime que les élus indépendants majoritaires à l'assemblée communale n'ont pas adhéré à cette initiative. Selon notre interlocuteur, les accusations de ses détracteurs ne sont pas fondées. Il cite, à ce titre, l'exemple de l'achat d'une cabine de camion « neuve », soutient-il à cet effet, contrairement aux reproches des élus frondeurs lesquels auraient mentionné dans leur lettre que la cabine est ancienne. Le maire de Aïn Smara a d'ailleurs soutenu que « la commission d'enquête diligentée par les services de la wilaya n'a pas décelé de dépassements conformément aux accusations des 8 élus contestataires ». Cela étant, tout en affirmant attendre dans les prochains jours l'affectation du budget supplémentaire, M. Nouri reste, a priori, serein et confiant du moment qu'il a le soutien des indépendants de la liste majoritaire et que « tout va bien au niveau de la commune », mais pour d'aucuns, le cas du P/APC de cette commune est entre les mains du wali de Constantine, destinataire de la lettre ou motion de retrait de confiance, c'est selon. Gérée depuis 1997 par des indépendants, la commune de Aïn Smara a la particularité d'échapper toujours aux partis les plus présents sur la scène politique locale. Pour rappel, Zoubir Nourri avait déjà dirigé l'APC de Aïn Smara lors des premières élections locales pluralistes de 1997, avant d'être évincé de son poste suite à une motion de défiance déposée par ses pairs de l'époque.