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Sarah Belaslouni : Un talent et une ambition
Publié dans El Watan le 23 - 11 - 2018

Elle a été honorée lors du prix Cheikh Abdelkrim Dali. Son parcours ne s'arrête pas là. Elle est ambitieuse et perfectionniste. Elle est juste possédée par le chant et la musique andalouse. Un remède. Mais elle est aussi médecin de formation. Sarah Belaslouni a à peine 25 ans. Portrait.
Lorsqu'elle est à l'hôpital avec sa blouse blanche face à des patients, on ne s'imagine pas que cette même jeune fille soit si patiente et attachée à son oûd et au chant. Difficile de synchroniser l'image d'un médecin et d'une talentueuse chanteuse. Pourtant elle excelle dans les deux. Confiante, elle fait face à un public pour chanter sa nouba préférée ghrib. Et pas n'importe quel public !
Un public restreint à l'oreille fine, admirant la musique andalouse. Sarah Belaslouni est médecin de formation. Elle vient juste de clôturer son internat. Elle se préparera à l'aise, elle qui aime faire les choses parfaitement et sereinement pour accéder à une spécialité. Elle ambitionne de se spécialiser en ophtalmologie.
Nous l'avons rencontrée samedi soir, lors du concours de chant organisé par la fondation Cheikh Abdelkrim Dali. Les concerts se tenaient au palais de la culture Moufdi Zakaria. Discrète, modeste mais très confiante, difficile de remarquer si Sarah est stressée ou pas. Un peu de trac, c'est normal. Avant de monter sur scène, elle vérifie si le pose-pied et le pupitre sont bien retirés. Elle n'en veut pas ! Tout est dans la tête. Un risque tout de même, mais elle fonce.
Elle félicite d'abord le candidat qui est passé avant elle. Abdeslam Ghrib Hedi, qui a finalement obtenu un titre honorifique, classé troisième pour sa nouba dans le mode «zidane». Sarah, alors qu'on s'apprête à annoncer son nom au public, prend tout son temps de nous expliquer la particularité de Abdeslam, son «concurrent» : il est autodidacte. Il a appris la musique tout seul. Lui aussi vient d'entamer ses études en médecine. Dernière ligne droite : on l'annonce.
Sur scène, face aux membres du jury et à un salle pleine. Ils sont cinq à la juger : Heni Smail, Salah Boukli, Mohamed Benhamoud, Driss Srairi du Maroc et Zerouk Mokdad. Aucune erreur de parole ni d'oubli. La chanteuse Lila Borsali qui est, elle aussi dans les coulisses, lui confirme : «Aucune erreur.» Et c'est à ce moment qu'elle laisse libre cours à son stress. Une délivrance. Lorsqu'elle reçoit des compliments ou des félicitations, elle répond : «C'est subjectif. Je veux des gens objectifs».
Musique arabo-andalouse
El Mahdi Ourabia, qui a toujours plaidé pour un apprentissage moderne de la musique andalouse, témoigne : «Face au public, elle a bien chanté. Elle a fait comprendre son texte. Elle articule bien. Et c'est rare pour sa génération. Sarah est excellente.». Mais la finalité pour elle n'est pas seulement de remporter le prix Cheikh Abdelkrim Dali, mais d'être arrivée là. Etre finaliste de ce prestigieux concours, qui en est à sa deuxième édition après une existence de 10 ans de la fondation Cheikh Abdelkrim Dali. Sa petite-fille Wahiba, la présidente de la fondation, en est aujourd'hui fière.
Parcours
Wahiba Dali est surtout fière de ces jeunes «qui s'intéressent à la musique andalouse et aussi au répertoire du Cheikh». Sarah a commencé à faire de la musique en 2007, à l'âge de 15 ans. Pendant sa scolarisation, au moment où elle préparait son bac et pendant les examens de médecine… rien ne l'empêche de caresser son instrument, de chanter et de se perfectionner.
Pour Sarah, la musique n'est pas seulement un don mais un refuge. Elle se déstresse, elle se concentre mieux et avance sérieusement. Cette année, avant d'arriver à ce concours elle décroche d'abord le premier prix du Conservatoire pour la musique andalouse. Elle qui vient juste d'atteindre le niveau moyen en technique vocale et chant, est au niveau terminal en solfège.
Elle cumule année après année les participations à des chorales. Sous la direction de Hakim Lemdani, elle brille et subjugue le public en 2017 avec la chorale Ziri à l'occasion de la fête de l'indépendance. Elle fait aussi partie de la chorale Artissimo sous la direction de Mehanek. Sarah, de parents médecins aussi, faisait partie de l'association Mezghena sous la direction de Belkhodja.
Actuellement, elle est membre de l'association El Fakhardjia sous la direction de Fenniche. L'occasion pour Sarah Belaslouni de remercier ses professeurs et maîtres. Des mentions spéciales leur sont distinguées de sa part : elle n'oublie personne : Djamal Hazem Djamel, le défunt hadj Mamed Benchaouche, Yacine Farhaoui et Nour Mohamed pour l'andalou.
Pour le solfège, elle cite Tersane, Halis, Amarache, Maalem, Ghazi et Zenkar. Kadem et Bouzidi pour les techniques vocales et chant. Pour la présidente de la fondation, Wahiba Dali, «c'est un honneur et une fierté de voir ces jeunes sauvegarder la nouba du Cheikh». Ils étaient 30 présélectionnés pour enfin arriver à 9 finalistes.
Khouloud Benzada, Hamza Bounab, Nair Amamr Abdelmadjid, Fouad Benai, Athman Eddine Bendaoued et Dounia Azzouni étaient tous fiers d'être là. «Nous avons essayé, dans cette édition, de regrouper le peuple maghrébin», explique Mme Dali. D'ailleurs, à la clôture, le public était émerveillé par l'Orchestre maghrébin des musiques andalouses, une fusion des ensembles algérien, tunisien et marocain.
Un effort de sauvegarde du patrimoine. «Donner la possibilité aux jeunes talents de sauvegarder la nouba. La fondation donne un aspect remarquable pour que nul n'oublie ces noubas.»


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