Quatorze familles occupant un immeuble menaçant ruine au quartier La Glacière, dans la commune de Bachdjarah, lancent un appel aux autorités compétentes afin de les soustraire au danger qu'elles encourent. Construite juste après l'indépendance, la bâtisse, située au 8 rue Salah, présente tous les signes avant-coureurs d'un effondrement. Cependant, en dépit de ce risque avéré, aucune mesure n'a été prise par les responsables locaux afin d'éviter l'irréparable. «Après le séisme de 2003, la bâtisse a été classée dans la catégorie rouge, c'est-à-dire qu'elle doit être démolie. Nous sommes détenteurs d'un document officiel émanant des services de l'APC de Bachdjarah stipulant clairement la nécessité de démolir la bâtisse, sans quoi nos vies et celles de nos enfants seraient mises en danger. Sauf que cette décision est restée sans application», confient les occupants de l'immeuble en question. Entre-temps, et d'après nos interlocuteurs, la vétusté de la bâtisse a crû de manière dangereuse, accentuant de surcroît le risque d'effondrement. Signalons que la décision de démolition a été confortée par un procès-verbal de constatation datant de mai 2014. Ce constat fait état de fissures au niveau des poteaux et des murs, l'effondrement partiel de la toiture ainsi qu'un balcon qui s'est complètement détaché. Ce constat a été établi 7 années après la décision de démolition. «Cela fait en tout 15 années que nous vivons dans l'expectative», déplorent-ils. En cette saison estivale, le risque d'effondrement s'est accru avec les chutes de pluie. «L'hiver est pour nous synonyme d'inquiétude. Les murs déjà lézardés s'alourdissent dangereusement sous l'effet de la pluie et peuvent céder à tout moment», soutiennent les habitants de l'immeuble, qui affirment avoir adressé des requêtes à toutes les instances concernées par leur problème, en vain. «A qui faut-il s'adresser pour avoir une solution à notre problème ? Nous nous sommes rapprochés de l'APC de Bachdjarah, de la circonscription administrative d'El Harrach et même des services de la wilaya. Nous n'avons reçu aucune réponse. Faut-il qu'un drame arrive pour que les autorités réagissent ? Apparemment c'est ce qui va se passer si rien n'est fait pour sauver nos familles de la catastrophe», concluent nos interlocuteurs.