A chaque saison hivernale, les habitants d'immeubles vétustes vivent la peur au ventre. A Belouizdad, ce sont plusieurs immeubles qui présentent un danger avéré pour leurs occupants. Les averses de pluie qu'a enregistrées la capitale aggravent la situation. «La toiture de l'immeuble risque de céder. Les murs sont lézardés et laissent par endroits entrevoir la lumière, tant ils sont imbibés d'eau. Quant à la cage d'escalier, elle risque de céder à n'importe quel moment», confie un habitant d'un immeuble se trouvant à la rue Nacera Nounou. Et de poursuivre : «En été c'est demi-mal, nous pouvons dormir plus au moins tranquilles, mais en hiver, l'immeuble est soumis à un poids colossal, car les infiltrations d'eau alourdissent les murs. Ces jours-ci, nous passons des nuits blanches à guetter le moindre fracas, qui serait le signe avant-coureur d'un drame.» D'autres quartiers de la capitale connaissent la même situation, à Bab El Oued, Sidi M'hamed, Raïs Hamidou, Hussein Dey, etc. A Bologhine, un immeuble, pourtant classé «rouge» par le CTC après le séisme du mois d'août 2014, qui a frappé le nord-est de la commune, abrite toujours des familles. Cet immeuble, situé sur le front de mer, à la rue Zemmouri Boumediène, n°42, menace de s'effondrer à tout moment. Si certains locataires ont pu être relogés, d'autres familles, en revanche, attendent leur tour. «Des pans de l'immeuble, particulièrement la toiture, sont en train de céder», confient les trois familles habitant le bâtiment. «Nous sommes exposées à un danger permanent et nous avons saisi les autorités depuis le séisme, mais cela est resté sans suite», affirment-elles. «Nous craignons un effondrement et interpellons pour la énième fois les autorités locales, notamment la wilaya déléguée, pour se pencher sur notre situation et éviter un éventuel drame», lancent-elles. L'appel est lancé aux autorités compétentes afin qu'elles prennent en charge ces citoyens, car il y va de leur vie.