Depuis 2008, la commune de Béni Amrane a bénéficié de 21 subventions d'un montant global de 84,6 millions de dinars (MDA) sur le budget de wilaya, mais 9 aides ne sont pas encore dépensées. Plusieurs dotations affectées entre 2012 et 2016 pour l'acquisition de deux camions-citernes, d'un chasse-neige, d'un camion à ordures, de bus scolaires restent encore en l'état à cause du laxisme des uns et de la défaillance des autres. Cela se passe au moment où l'APC manque de matériel roulant pour assurer la collecte d'ordures ou le transport scolaire. En 2008, la commune a eu droit à une aide de 4,7 millions de dinars, puis à une autre de 10 MDA pour réaliser une étude d'un marché couvert. Alors qu'un projet du même type était inscrit par la direction de l'administration locale. Une autre preuve qui dénote le manque de coordination entre certaines administrations. Le marché a été réalisé, mais il a fallu attendre plus de cinq ans pour qu'une demande soit transmise au wali pour changer l'intitulé de l'opération. Pis encore, l'APC a mis trois ans pour lancer des opérations liées à l'installation de gaz et des chaudières au niveau de certaines écoles primaires. Une autre opération portant réalisation de vestiaires pour 4,5 MDA au niveau du stade communal peine aussi à se concrétiser malgré la fin des études il y a plusieurs mois. Le vice-président d'APC, M. Challal, explique ce retard qui génère des surcoûts par «la complexité et la lenteur des procédures administratives, ainsi que le manque de compétence en raison de l'inadéquation des formations suivies par certains fonctionnaires des communes ou des contrôleurs financiers avec les tâches qu'ils assurent». Selon nos sources, le problème touche également les subventions accordées sur le Fonds de solidarité des collectivités locales (FSCL). C'est le cas de celles dégagées en 2015 pour le revêtement des routes desservant Boukrai, Souiga, Talmat, El Kalaâ, dont les travaux ont connu des blocages à cause notamment de la défaillance des entreprises et des glissements de terrain. L'APC a réservé une cagnotte de 2,4 MDA pour l'aménagement du parc communal et 7,4 MDA pour la réalisation de bureaux au niveau du siège de l'APC, mais ces opérations n'ont pas été épargnées par les lourdeurs bureaucratiques, prolongeant le calvaire de nombreux employés de la commune et d'élus, dont les 4 vice-présidents d'APC qui travaillent dans un seul et unique bureau, exigu et dépourvu de tout.