Partout à travers les localités de la wilaya d'Oum El Bouaghi, des lots de terrain à bâtir ont été attribués à des citoyens, et ce pour juguler ou, du moins, réduire la crise du logement. Si nombre de bénéficiaires ont entrepris la construction de leurs maisons individuelles, certains, par contre, ont laissé en l'état le terrain acquis auprès de l'APC ou de l'agence foncière. Que ce soit à Oum El Bouaghi, Aïn Béïda, Meskiana, pour ne citer que ces trois villes, de nombreux lots à bâtir sont demeurés en jachère, c'est à dire sans construction. Cet état de fait dénature un tant soit peu l'urbanisme de nos villes. Pire encore, certaines poches vides sont carrément transformées en dépotoirs. Comment se fait-il que des terrains attribués depuis plus de 20 ans ne soient pas encore construits par leurs propriétaires ? En tout état de cause, tant que durera cette situation, nos villes ressembleront plus à des chantiers difformes et incongrus qu'à des cités où il fait bon vivre. D'autre part, pourquoi, se demandent d'aucuns, les pouvoirs publics tardent-ils à exhorter les propriétaires à entreprendre la construction de leurs maisons ? Aussi, les travaux que doivent engager les APC, comme le goudronnage et l'embellissement des cités, n'auront jamais lieu. Signalons, par ailleurs que des activités artisanales sont exercées dans nombre de quartiers résidentiels, comme la ferronnerie et la tôlerie, pratiquées le plus normalement du monde, au détriment de la tranquillité des résidants. Pourtant, toutes les villes ont été pourvues de zones d'activités à l'effet d'une meilleure gestion des quartiers et pour une harmonie d'ensemble comme celle prévalant dans les sociétés développées. Assisterons-nous, un jour, à la réorganisation de nos villes et villages comme le veut l'usage ? Toujours, pour améliorer le milieu environnemental, ne serait-il pas urgent de délocaliser les magasins spécialisés dans la vente de certains produits toxiques, comme les peintures et les matériaux de construction ? Le tout pour préserver de la pollution le milieu vital.