A Alger, les magasins spécialisés dans la vente de plantes médicinales ne sont pas nombreux et pour cause, la récolte et le conditionnement de ces herbes miracle nécessitent, non seulement une bonne connaissance de la phytothérapie (traitement par les plantes), mais également une certaine disponibilité. « C'est un métier difficile, parce que les plantes ne sont pas disponibles dans les marchés », nous explique un herboriste. « Il faut continuellement sillonner plusieurs régions pour récolter ces plantes qu'il faut ensuite sécher, couper et conditionner. Un travail de longue haleine qui en a découragé plus d'un, désireux de se lancer dans ce commerce. » A la rue Hassiba Ben Bouali, (Alger), une herboristerie, ayant pignon sur rue, attire de nombreux clients. Là, il y a un conseil médical gratuit qui se fait tous les après-midi. En effet, dans l'arrière-boutique un médecin reçoit les malades. Après un petit questionnaire de santé, il leur prescrit des préparations personnalisées à base de plantes. « Les pathologiereccurentes récurrentes nous révèle-t-il, sont liées aux problèmes digestifs, comme les ballonnements, les gastrites ou les colopathies. Par ailleurs, les tisanes amaigrissantes sont très demandées par la gent féminine ! » Les habituées ne peuvent pas s'en passer, car ce genre de plantes ne présente aucun effet secondaire. » Enurésie (pipi au lit), asthénie (grande fatigue), insomnie, migraines, constipation, diarrhées, gastrite, anémie, règles douloureuses, impuissance, asthmes : plusieurs dizaines de bocaux remplis de plantes, promettant d'éliminer ces troubles, sont exposés sur les rayonnages. « Nous proposons des traitements au cas par cas. Pour chaque malade, il y a une préparation spécifique qui diffère d'une dose ou d'une composante », nous dit le médecin conseil. Quant aux clients, leurs va-et-vient incessants nous renseignent sur l'intérêt particulier qu'ils accordent à la santé au naturel : « Je viens acheter une tisane pour calmer mes migraines », nous confie une dame. « Les antalgiques n'ont pas eu raison d'elle. Autant essayer une méthode plus naturelle ! », renchérit son époux, atteint lui aussi de ce mal du siècle.