Grande colère parmi les jeunes employés, dans le cadre de l'emploi de jeunes, de l'APC de Bouira, qui se sont rassemblés hier devant le siège de la wilaya pour dénoncer le retard accusé dans la perception de leurs salaires. Selon ceux que nous avons interrogés, toutes les autres communes ont procédé au payement des salaires des jeunes qu'ils emploient, sauf l'APC de Bouira. Ils ont demandé à être reçus quatre fois par le P/APC pour lui exposer leurs doléances, mais ce dernier aurait refusé de les recevoir. La directrice du parc communal qu'ils ont rencontrée leur a répondu : « Travaillez ou partez. » Cette attitude des responsables est jugée inacceptable par les 400 jeunes employés communaux, d'autant que beaucoup sont mariés et pères de famille. Belkacem, un jeune de 22 ans, affirme que la situation de certains d'entre eux est si déplorable qu'ils n'arrivent pas à se payer un sachet de lait. Il a déclaré, devant ses camarades, que l'APC les fait travailler plus qu'il n'en faut, alors que dans d'autres communes les jeunes employés dans le cadre du même dispositif ne travaillent que cinq heures par jour et perçoivent leurs salaires chaque fin de mois. « Ce n'est pas juste », déplore notre interlocuteur, prenant à témoin un jeune employé de Ath Laksar, lequel a confirmé recevoir son salaire régulièrement. Devant le siège de la wilaya, les dizaines de jeunes employés, reconnaissables à leurs gilets rayés orange et blanc, très remontés contre leur employeur qu'ils accusaient de faire la sourde oreille devant leurs doléances, lançaient leur cri de détresse dans l'espoir qu'il parvienne au wali.