L'ouvrage, réalisé par Abderrahmane Aïssaoui, une figure de proue jouissant d'une grande estime parmi la population de la ville, rappelle qu'au XIe siècle les résidents de Chéraga, appelée à l'époque «Cheraga», étaient au nombre de «20 familles environ par tribu» et qu'elles «avaient des alliances entre elles, ce qui a scellé davantage leur union et leur a permis de vivre en paix». Le rapport présenté le 12 mars 1842 par le directeur de l'intérieur, le compte Eugène Guiyot, répartissait en trois zones les centres dont il proposait la création dans la province d'Alger. Chéraga, comprise dans la première zone, fit l'objet la même année du premier essai de colonisation agricole en Algérie. Le petit centre de Chéraga, qui recevait en 1842 ses premiers colons, est devenu le chef-lieu d'un vaste territoire s'étendant au nord de l'Oued Mellah, près du Cap Caxine, jusqu'à l'embouchurede Oued Mazafran. A travers l'ouvrage, nous apprenons également que la commune a joué un rôle prépondérant durant la guerre de libération et bien avant puisque la population de la commune a livré la première bataille contre le colonialisme en 1830 au niveau de la vaste pleine de Bouchbouk, située entre Dély Ibrahim et Ouled Fayet et qui porte bien son nom signifiant «accrochage».