Après la bataille de l'alimentation en eau potable gagnée en 2010, le secteur des ressources en eau s'attelle actuellement à celle du traitement des eaux usées dans la capitale. C'est ce qu'a déclaré le ministre, Hocine Necib, lors de sa visite d'inspection, accompagné du wali d'Alger, Abdelkader Zoukh, et d'une forte délégation de cadres de son département et de la wilaya, dans plusieurs projets relatifs à ce volet. Le raccordement aux stations d'épuration (Step) de la métropole est à 60%, taux qui sera, selon le ministre, de 100% à partir de 2018, soit avec l'achèvement des ouvrages destinés à cet effet. En d'autres termes, les rejets d'eaux usées n'iront plus vers la mer ou les oueds, mais dans ces stations où, une fois traitées, seront en grande partie réutilisées dans le domaine de l'irrigation. L'importance de l'enveloppe de 83 milliards de dinars allouée montre tout l'intérêt accordé par l'Etat à ce volet qui englobe également la protection contre le phénomène récurrent des inondations dans la wilaya. "Notre souci majeur était d'assurer une alimentation en eau potable à un niveau convenable. Cette mission a permis aux citoyens de la capitale d'avoir de l'eau H/24. La seconde plus importante mission est de dépolluer Alger par le traitement des rejets d'eaux usées, opération qui sera effective dès 2018", dira le ministre dont la visite a justement débuté par l'inspection de la première tranche du projet de la Step de Béni-Messous en cours d'exploitation ainsi que le chantier des travaux d'extension de la deuxième tranche d'une capacité de 250 000 Eq/habitants. Mis en service en 2008, cet ouvrage permet de traiter les eaux usées des 7 communes de l'ouest de la capitale, à savoir Aïn Benian, Chéraga, Béni-Messous, Staouéli, Ouled-Fayet, Dély-Ibrahim et Bouzaréah. Le volume d'eaux traité est de 50 400 m3. À Sidi R'zine dans la commune de Baraki, le ministre a inspecté la station d'épuration en cours d'exploitation et le chantier des travaux d'extension de la Step de Baraki (deuxième tranche) d'une capacité de 900 000 Eq/habitants, destinée à prendre en charge le traitement des eaux usées des communes environnantes et dont la gestion est cédée à la Seeal. Au même chapitre, le ministre a visité le chantier de réalisation d'un collecteur principal au lieudit Pont américain, dans la commune de Saoula. Le projet dont la livraison est prévue avant la fin de l'année en cours est destiné à intercepter et collecter les rejets d'eaux usées de 4 communes (Saoula, Khraïcia, Ouled-Fayet et Baba-Hassan). Par la même occasion, la délégation s'est rendue au barrage de Douéra, situé sur l'oued Ben Amar. Cet ouvrage permet de collecter les eaux provenant des oueds Mazafran et El-Harrach avec une capacité totale de 87 hm3 et qui sera destinée essentiellement à l'irrigation d'une grande partie de la Mitidja. Parallèlement, ce barrage, d'une hauteur de 85 m sur une longueur de 820 m, va permettre la constitution du lac de Douéra qui viendra apporter, en plus de l'embellissement des lieux, une attraction pour les habitants de la région. À Baraki, le ministre a entendu un long exposé sur les travaux d'aménagement en cours de l'Oued El-Harrach. Confiés aux entreprises algérienne Cosider et coréenne Daewoo, ce mégaprojet est d'une importance capitale pour Alger et ses environs. L'objectif principal est de faire de l'Oued El-Harrach le centre de gravité de la baie d'Alger autour duquel graviteront plusieurs projets structurants comme la Mosquée d'Alger, le musée d'Afrique, la Gare centrale, ou encore le grand stade de Baraki. De même qu'il cible de créer une zone riveraine attractive débarrassée du paysage pollué, de valoriser les ressources bleues du territoire, d'offrir des possibilités de réutiliser les eaux pour les espaces verts entre autres. La question liée aux mauvaises odeurs de l'Oued El-Harrach est en cours de traitement par notamment la Step en voie de réalisation devant permettre d'épurer les eaux usées charriées par l'oued. Ce projet a bénéficié d'une enveloppe de 40 milliards de dinars et l'achèvement des travaux est prévu pour la fin de l'année prochaine. En amont, un projet de rétention des eaux pluviales est prévu au niveau de l'échangeur de la RN5 Bab Ezzouar avec une capacité de 25 000 m3. À noter, enfin, que Hocine Necib a inspecté le chantier du musée de l'eau à l'embouchure de l'Oued El-Harrach ainsi que la présentation des résultats de l'étude d'aménagement du CW119 Triolet-Chevalley au niveau du stade Scotto-Nadal, dans la commune de Oued Koriche. A. F Nom Adresse email