Dans un article paru dans El Watan en date du 15 septembre 2004, intitulé «Le jeu trouble des islamistes», le rédacteur estime que «l'Association des oulémas, solidaire aujourd'hui avec les otages en Irak, mais bien muette hier sur le sort de ceux qui, étrangers ou nationaux (…), furent enlevés et tués par le GIA». Il y a lieu d'abord de vous rappeler que l'Association des oulémas n'a pas cessé durant la décennie 1990 la décennie noire marquée par la crise sécuritaire, de lancer appel sur appel, article sur article (série 3 d'El Bassair) contre tous les actes de violence, de destruction et d'assassinat perpétrés au nom d'idéologies étrangères à l'Islam. On rappellera à ce sujet, et à titre d'exemple, le communiqué publié dans le n° 9 d'El Bassair du 31 août 1992, communiqué qui condamne avec force l'attentat de l'aéroport en date du 26 août 1992 «commis par des criminels» qui ne connaissent «aucune pitié et ressemblent à l'OAS». Outre les nombreux articles et communiqués de notre journal. Il serait utile de vous rappeler que lorsqu'il s'agit de défendre l'Islam, l'Association des oulémas n'agit que conformément aux principes de l'Islam et à son idéal, contrairement à tout extrêmisme comme l'insinue votre article. Notre position à l'association en ce qui concerne le code de la famille n'est inspirée que par notre attachement à l'Islam proclamé religion de l'Etat par l'article 2 de la Constitution. Ou bien on est engagé en tant que musulmans dans cette affaire, ou bien on rejette les commandements de l'Islam au nom d'un faux modernisme ou toute autre idéologie.