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Le minbar de la « moubayaâ »
Publié dans El Watan le 12 - 02 - 2009

On pensait avoir tout vu et entendu sur la façon avec laquelle nos gouvernants achètent les silences et les soutiens à l'occasion des élections. Mais ils nous surprennent à chaque fois par leur sens aigu de la « créativité » dans les modes opératoires. Par leur culot aussi. Et pour cause ! La religion et les lieux de culte censés être, de droit, en marge de l'activité politique et politicienne sont convoqués pour suppléer le manque d'engouement populaire à l'égard de l'élection présidentielle. Le ministre des Affaires religieuses vient en effet d'instruire ses collaborateurs au niveau des wilayas de commander un sermon spécial ce vendredi, consacré à la participation citoyenne… à l'élection présidentielle ! Dans un pays qui a longtemps souffert de la politisation des mosquées durant les années de braises, il y a de quoi s'inquiéter d'une telle dérive sous couvert d'une campagne dite citoyenne. Le régime, qui a – à juste titre d'ailleurs – dénoncé et interdit l'activité politique dans les maisons de Dieu, se met en flagrant délit de prosélytisme. Quel argument pourrait-il brandir contre ceux qui seront tentés de l'imiter dans sa volonté officielle de transformer les minbars en tribunes de propagande politique ? Pourquoi obliger les fidèles à écouter une harangue politique sur les vertus du vote, alors que le gouvernement, via ses médias lourds et légers, amplifie à l'overdose les appels à la participation au scrutin du 9 avril ? La campagne publique de sensibilisation est-elle à ce point inaudible pour solliciter la voix du muezzin et les haut-parleurs des mosquées ?
Au-delà du fait que ce soit une grave entorse à la morale et à la sacralité des lieux de culte, ce procédé constitue une exploitation politicienne de la mosquée dès lors que ceux qui appellent au boycott de la présidentielle n'auront pas le droit de solliciter les services d'un imam pour relayer leur mot d'ordre. Ghlamallah sait évidemment que la mosquée est le nerf de la guerre politique. Il sait aussi que la voix de l'imam porte plus que tout autre discours d'un tribun aussi brillant soit-il, a fortiori quand elle est relayée dans les quelque 25 000 mosquées d'Algérie. Mais il feint d'oublier que le code pénal modifié en 2001 interdit, expressément, aux imams de se livrer à des activités politiques dans les mosquées. Les nouveaux exégètes du religieusement correct pourront toujours arguer qu'il s'agit d'une simple sensibilisation pour la « bonne cause ». Mais le fait est là : la politique vient de (re)faire irruption dans les lieux de culte et sur instruction d'un ministre de la République. La messe est donc officiellement dite, en attendant le prêche de ce vendredi pour la grande « moubayâa ».

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