Pénalisé par la défection de M. Baâdj, censé l'accompagner comme représentant du camp des redresseurs, M. Belayat a dû se contenter au chef-lieu de wilaya d'une rencontre qui a eu lieu dans un café face au siège de la mouhafadha pour se terminer au domicile d'un élu. Seulement, trois élus parmi ceux qui se réclament du camp des redresseurs ont répondu favorablement à l'invitation. Le même scénario s'est reproduit à Aflou, jeudi dernier. Bien qu'accompagné par trois membres du comité central et en dépit de la tenue de la rencontre au sein de la kasma, M. Belayat n'a pas fait foule. Boycotté par les redresseurs, il a dû faire avec la défection de ceux-là mêmes qui avaient pris fait et cause pour Benflis. Alors que l'on s'apprête du côté des redresseurs à rendre public un communiqué de dénonciation du choix de Belayat pour cette mission, on souligne au niveau de la coordination des comités de soutien au programme du Président, qui compte en son sein 225 comités, 413 associations et près de 37 000 adhérents, que le boycott a été décidé sur la base d'une directive émanant d'Alger. Selon le coordinateur des comités de soutien, «c'est le choix de Belayat en lui-même qui pose problème. Dès lors qu'il a été décidé, que tous ceux qui avaient publiquement pris position contre le président de la République ne peuvent faire partie de la commission de préparation du congrès», déclare-t-il.Plus qu'un échec pour Belayat, le fait vaut un désaveu pour M. Belkhadem en son propre fief.Pour l'aile dite pro-Benflis, «les choses ne vont pas s'arrêter là, et ce n'est pas un fax de Si Affif assimilé à une directive qui décidera en dernière instance», déclare-t-on. Selon des propos attribués à Belayat, «le congrès aura lieu avec ou sans les redresseurs».