«Nous sommes en train de rassembler le maximum de voix pour convoquer une session du comité central pour élire un secrétaire général» En ciblant à la fois la base et le noyau du comité central, les redresseurs veulent à tout prix renverser la situation au sein du parti. Pas question de faire marche arrière. Les redresseurs sont déterminés à aller jusqu'au bout. Malgré la décision du Conseil d'Etat qui conforte le secrétaire général Amar Saâdani, élu le 29 août dernier à la tête du parti, les redresseurs ne désespèrent pas. Ces derniers adoptent une stratégie à double sens. En ciblant à la fois la base et le noyau du comité central, les redresseurs veulent à tout prix renverser la situation pour élire un nouveau secrétaire général dans le cadre du respect du règlement du parti. «Nous sommes en contact avec plusieurs kasmas et mouhafadhas et nous continuons à sensibiliser les membres du comité central sur la violation du règlement intérieur du parti et la nécessité de redresser les choses», a déclaré l'ancien coordinateur national, Abderahmane Belayat. Contacté par nos soins, ce responsable assure que plusieurs structures au niveau de la base ont rejoint leur camp en citant, entre autres Djelfa, Saïda, Oran, Constantine. «Nous enregistrons de plus en plus des militants qui contestent la situation actuelle», a affirmé M.Belayat. En s'appuyant sur la base et le comité central, les redresseurs visent à fragiliser la direction de Amar Saâdani. Le mécontentement qu'a provoqué la composante du bureau politique dans les rangs des partisans de Saâdani est une opportunité à saisir pour eux. «Nous sommes en train de rassembler le maximum de voix pour convoquer une session du comité central pour élire un secrétaire général», a soutenu M.Belayat qui s'appuie toujours dans ses arguments sur le respect du règlement intérieur du parti. Pour lui, le bureau politique issu de la session de janvier 2013 n'a pas mis fin à ses fonctions. «Le bureau poursuit toujours ses activités», a-t-il affirmé en précisant qu'ils sont au nombre de neuf membres. Revenant sur la décision du Conseil d'Etat, M.Belayat persiste et signe la non-légalité de la réunion du 29 août dernier. «Nous n'avons pas encore fait une lecture de la décision du Conseil d'Etat, mais en tout état de cause, la réunion du 29 août et celle du 16 novembre dernier sont dépourvues de toute légalité», a martelé le coordinateur national du parti, qui n'exclut pas d'introduire un autre recours. «Nous avons des avocats qui suivent le dossier et nous allons introduire un autre recours», a-t-il certifié. «Nous avons suffisamment d'arguments, nous avons les moyens de droit qui nous permettent une riposte juridique contre les usurpateurs qui ont tout fait en violation de la loi. Je rejette cette tragicomédie qui se déroule sous les yeux de tout le monde», dénonce Abderrahmane Belayat, indiquant que lui et ses collègues du CC sont en train de «planifier une triple réponse, sur les plans juridique, organique (comité central) et au niveau de la base militante». Renouvellement des membres du Conseil constitutionnel Un choix qui fait le consensus Le renouvellement des membres du Conseil constitutionnel s'est passé sans bruit cette fois-ci. Que ce soit au FLN ou au RND, la course à ce poste n'a pas fait l'objet de conflit. Les deux formations ont réussi à dégager un consensus. Le FLN a choisi le président de la commission des finances, Graoui Abdenour, pour le représenter au Conseil constitutionnel. Le vote aura lieu ce matin à l'Assemblée populaire nationale. Pour le RND, c'est le sénateur Boudkhile qui sera désigné pour siéger au Conseil constitutionnel. Il faut reconnaître que ce genre de poste provoquait par le passé des luttes intestinales au sein du FLN et du RND.