La cellule de prévention et de lutte contre la délinquance juvénile, relevant du groupement de la Gendarmerie nationale, a eu à traiter plus de 117 dossiers relatifs à l'assistance des mineurs en danger moral. Selon les informations émanant de cette institution sécuritaire, une moyenne de 10 enfants ont été placés dans les centres de rééducation spécialisés, tandis que 18 autres ont fait l'objet de l'insertion sociale. En matière de lutte contre la délinquance, les membres de la cellule ont dû effectuer plus de 110 tournées d'inspection à travers les quartiers populaires où le risque de déviance juvénile est plus important, d'autant plus que le phénomène de la délinquance juvénile a connu une progression considérable estimée à 15%, selon les spécialistes. D'ailleurs, plus de 83 campagnes de sensibilisation ont été organisées en milieu juvénile et infantile afin de convaincre ces fugueurs à rejoindre leur foyer. « Au cours de l'année 2008, nos équipes étaient destinatrices de plus de 14 requêtes qui leur ont été adressées par des parents ayant remarqué que leurs enfants présentaient déjà des symptômes de la délinquance. Ainsi, 08 interventions à caractère préventif ont été enregistrées au cours de la même période », dira le premier responsable de la cellule en question. Notons que le problème du placement des mineurs sans domicile fixe dans les centres de rééducation se pose toujours. En effet, ces structures n'accueillent ces mineurs qu'après une décision notifiée par le juge d'instruction. Une procédure qui prend au minimum trois mois. Ainsi, pour assurer la réussite de cette opération, il a été proposé auprès de la DAS (Direction des Affaires Sociales) à la création d'un centre de transit au niveau de « Diar Errahma » de Misserghine. Cette infrastructure permettra l'accueil des jeunes délinquants pour les besoins de l'enquête avant de les placer dans les institutions spécialisées. Notons par ailleurs que les membres de la cellule ont enclenché deux enquêtes sociales relatives à des enfants issus d'une « naissance problématique », afin qu'ils soient confiés à des parents adoptifs.