Soixante-dix mille jeunes chômeurs sont inscrits au niveau de la direction de l'action sociale pour les différents dispositifs d'emploi initiés par le ministère de tutelle, avait déclaré dernièrement le premier responsable du secteur lors d'une émission radiophonique. 55 000 d'entre eux ayant le niveau de technicien et moins postulent plus particulièrement pour le dispositif de l'emploi des jeunes. Les 15 000 autres sont essentiellement des universitaires diplômés, toutes spécialités confondues, qui sollicitent, pour leur part, une place dans le dispositif du contrat de préemploi, mais qui demeurent toujours sur la liste d'attente. Les quotas affectés dans ce cadre s'avèrent très en deçà des besoins puisque, selon le même responsable, il a été dégagé 2000 postes pour la première catégorie des chômeurs et 1500 autres pour la seconde. Il prévoit, cependant, une dotation plus conséquente durant l'exercice en cours, mais sans en préciser le nombre, lequel, faut-il le signaler, a toujours été soumis au système des quotas par le ministère de la Solidarité nationale. Pour beaucoup, les chiffres communiqués par la DAS sont loin de refléter la triste réalité, dans la mesure où, disent-ils, il y a énormément de chômeurs qui rasent les murs sans être comptabilisés par les organismes officiels de l'Etat. En effet, qui peut croire que le taux officiel de chômage est de l'ordre de 12% dans une wilaya qui compte un million d'habitants et qui a beaucoup souffert de catastrophes humaines et naturelles ? L'absence d'une relance effective de la machine économique n'a fait qu'aggraver la situation puisque les offres d'emploi présentées par les opérateurs économiques et autres se comptent sur les doigts d'une main ; elles proviennent pour une large part du secteur étatique. Les projets d'investissements productifs privés sont, quant à eux, plombés par la bureaucratie et l'absence du foncier, l'unique zone industrielle étant fortement saturée et ne répondant plus aux besoins en la matière. De même, les 11 700 milliards de centimes dépensés ces dernières années dans le cadre du développement local n'ont pas eu l'effet escompté sur le niveau de vie des citoyens, si l'on se réfère aux doléances de ces derniers.