Le plan de relance proposé par le président Obama a été adopté aussi bien par la Chambre des représentants que par le Sénat. C'est dans la nuit de vendredi à samedi que le texte a eu l'aval du Sénat par 60 voix contre 38 après que la Chambre des représentants l'ait approuvé dans l'après-midi par 246 voix contre 183. Le texte avait été voté la première fois la semaine dernière et devait repasser devant les deux Chambres pour trouver un compromis sur le contenu de chaque texte voté séparément. Finalement, le coût du plan de relance sera de 787 milliards de dollars après le compromis trouvé entre les deux Chambres mercredi. La Chambre avait voté pour un plan de 819 milliards de dollars, tandis que le Sénat avait fixé le montant du plan à 838 milliards de dollars. C'est grâce aux voix de trois sénateurs républicains que le texte a pu être voté par le Sénat. Les républicains, qui disposaient de la minorité de blocage, auraient pu empêcher le texte d'être adopté. L'échéance fixée par le président Obama lui-même pour promulguer le plan de relance avant le 16 février pourra être respectée puisque le Congrès va transmettre le texte à la Maison-Blanche. Le président des Etats-Unis s'est beaucoup investi pour faire adopter ce plan, y compris en haussant le ton quelquefois face à l'opposition des républicains. Dans une première réaction, le président des Etats-Unis a estimé, hier, que l'adoption de ce plan de relance constituait une « étape majeure vers le rétablissement ». Selon Barack Obama, le plan sauvera ou créera 3,5 millions d'emplois au cours des deux prochaines années. Il devra encourager aussi bien les dépenses des entreprises que des consommateurs et établir les bases d'une croissance et d'une prospérité durables de l'économie américaine. Le plan de relance, appelé « plan de relance et de réinvestissement américain de 2009 », sera géré par le secrétaire au Trésor, Timothy Geithner. Le lendemain de sa confirmation, le nouveau secrétaire au Trésor avait rendu public un communiqué dans lequel il soulignait que « les décisions du gouvernement en matière de stabilisation des marchés financiers se feront de manière transparente, responsable et sous bonne surveillance » et que « le processus d'investissement sera transparent et fondé sur des critères objectifs ». Dans sa première version de 825 milliards de dollars, le plan de relance était divisé en deux principaux chapitres. Une somme de 550 milliards de dollars à investir dans les infrastructures, l'éducation, la santé et l'énergie et une autre, de 275 milliards de dollars, pour les allégements d'impôts. 75% des investissements seront lancés dans les 18 premiers mois et doivent servir à sauver ou créer 3 à 4 millions d'emplois. Vendredi, l'adoption du plan avait fait gagner 10% au prix du pétrole brut américain à New York, où il a terminé à 37,51 dollars le baril, soit 3,53 dollars de plus qu'à la clôture de jeudi. A Londres, le brent restait stable autour des 45 dollars le baril.