M. Asabah, directeur de la régulation et du développement de la production agricole, confirme le danger qui plane sur la production des dattes, mais insiste sur le fait que les chiffres donnés par la FAO ne sont que des prévisions. « Cette éventualité n'est pas à écarter, mais pour le moment, ce n'est pas le cas », souligne-t-il. M. Asabah affirme qu'une perte de 30% est tout à fait possible, mais qu'à l'heure actuelle, les précautions nécessaires ont été prises pour lutter contre les parasites qui menacent la production. En effet chaque année, du printemps jusqu'à la saison estivale, les palmiers-dattiers sont traités dans le but d' éliminer les bactéries et champignons responsables de la baisse de la productivité. Pour ce qui est du retard enregistré dans le domaine de la recherche, le directeur de la régulation et du développement de la production estime que l'une des raisons principales est que le palmier est un arbre du Sud, alors que le véritable potentiel dans le domaine de la recherche se trouve au Nord. « Même si des fonds sont débloqués pour combattre les parasites qui perturbent la production des palmier-dattiers, cela reste insuffisant », dit-il avant d'ajouter : « Ce n'est pas la préoccupation principale des pays du Nord. » En ce qui concerne la production nationale, pour l'année 2004, aucun problème majeur n'a été signalé pour l'instant. La récolte qui s'annonce plutôt bonne aura lieu comme à l'accoutumée en automne. Toutefois, les parasites ne sont pas les seuls responsables d'une baisse « éventuelle ». En Algérie, 30% des palmiers-dattiers ont dépassé l'âge de la production. Pour résoudre le problème du vieillissement, le Plan national de développement agricole et rural (PNDAR) a lancé depuis quelques années déjà une campagne de renouvellement de plantations. Parce que très prisée, Deglet' Nour est la variété la plus concernée par cette campagne, néanmoins, ce renouvellement progressif concerne également les autres variétés. M. Asabah explique que toutes les régions productrices sont concernées par ces nouvelles plantations. Depuis 2001, 10 à 11 ha sont plantés annuellement. Cette campagne est sans nul doute prometteuse pour les années à venir. Le seul problème est qu'il faut plus d'une décennie pour qu'un palmier puisse commencer à produire.