Après le lancement d'une ligne de transport universitaire au niveau de la circonscription de Baraki et l'ouverture d'une station de bus dans ce même lieu, les dizaines d'étudiants des localités de cette daïra de la périphérie de la capitale respirent après un calvaire qui a duré plusieurs années. Devant l'ancienne station de bus à la sortie de la ville, les groupes de jeunes universitaires attendent, de bon matin, l'arrivée du bus réservé au transport universitaire ONOU pour se rendre aux différents instituts et facultés de la capitale, notamment celles de l'université de Bab Ezzouar (USTHB) ou encore celles de Ben Aknoun et de Dély Ibrahim. Au lever du soleil, la foule d'étudiants grossit avec l'arrivée de ceux de Larbaâ et de Bougara créant ainsi une ambiance estudiantine joyeuse. Les jeunes garçons et filles tentent d'oublier les difficultés du passé où ils étaient contraints de prendre les transports en commun, très souvent saturés, ou des taxis clandestins surtout en période d'examens. Plus d'un se rappellent les moments critiques quand il fallait sortir à l'aube, en plein mauvais temps, en quête d'un moyen les rapprochant de Raïs en guettant le passage, après des heures d'attente, d'un véhicule particulier, d'un proche ou faire du stop afin de joindre la gare routière du Caroubier pour ceux et celles qui devaient rejoindre les amphithéâtres de Bouzaréah, de la fac de droit ou encore l'ITFC près d'Hydra, abritant les bâtiments de l'Institut de l'information et de la communication. Les futurs journalistes ont visiblement appris la notion de base de s'habituer aux intenses déplacements à travers le labyrinthe de la capitale. Il en est ainsi des 15 étudiants habitant au quartier Nezali, plus connu sous le nom de Ronda, qui s'estiment aujourd'hui heureux, comparativement au passé, où ils s'absentaient souvent à cause du manque de transport durant les années 2005 à 2007. Des absences qui leur ont coûté cher : exclusion des semestres et rattrapages difficiles à chaque rentrée universitaire. Leurs collègues de Belaouadi, de Laghouazi, eux aussi, ont eu de la peine à prendre la destination de Bab Ezzouar.