Rappel de la règlementation du prix du pain, mises en demeure, procès-verbaux et saisies. La réaction de la Direction du Commerce de Tindouf à l'information relative à une subite hausse du prix du pain, relevée il y a une semaine, ne s'est pas fait attendre. Pour rappel, on a signalé que certains boulangers vendaient le même pain à 1 DA supplémentaire pour divers prétextes et que cela avait fouetté le marché informel qui l'a haussé de 10 à 15 DA. Tout le secteur du pain a été contrôlé, a-t-on appris, samedi, auprès de cette Direction qui déclare ne pas avoir constaté cette pratique. Pourtant, des mesures draconiennes ont été prises pour un rappel à l'ordre des boulangers. « Sous prétexte de vendre du pain amélioré, certains sont passés de 7,50 DA, prix du pain ordinaire, à 8,50 DA », dira un des responsables. Un procès-verbal pour pratique de prix illicite a été dressé à l'encontre d'un boulanger, jeudi passé, lors d'une vaste opération de contrôle, et deux autres ont été verbalisés pour défaut d'hygiène. Cette opération avec 83 interventions a permis de relever 19 infractions et d'établir 19 PV. « Mais, précise le directeur du Commerce, 16 de ces infractions ont été constatées au niveau des épiceries » : 12 pour pratique de prix illicite sur le pain et 1 sur celui de la semoule alors que 3 autres sont relatives à la vente de produits périmés. Seulement, apprend-on, quelques jours auparavant, les 17 boulangers que compte la commune de Tindouf ont été convoqués à une réunion au niveau de la Direction. A l'ordre du jour : rappel de la réglementation, prix règlementaire du pain courant à 7,50DA, celui du pain amélioré à 8,50DA (décret 96-132). Le pain courant doit être régulièrement disponible sinon obligation de vendre le pain amélioré au prix du pain courant (décret 91-40). « Et mise en demeure individuelle en parallèle », précise le directeur du Commerce. A rappeler que le prix de la semoule comme celui du lait sont toujours soutenus par l'Etat.