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L'algérie décidée à protéger sa faune
Publié dans El Watan le 05 - 12 - 2004

Il est également question du «strict respect» des lois et des conventions internationales ratifiées par l'Algérie portant protection de la faune et de la flore, notamment les espèces en voie de disparition. Cette réaction est intervenue quelques mois après l'attentat qui a coûté la vie à un richissime homme d'affaires : un émir saoudien venu chasser l'outarde. Les premières retombées après cette note ont été constatées à l'aéroport Houari Boumediène, il y a quelques jours, lorsque des douaniers ont saisi huit faucons dressés à la chasse de l'outarde sur des ressortissants koweïtiens.
Ces derniers avaient été surpris, nous a-t-on expliqué, par la décision des services des Douanes, lesquels ont tout simplement confisqué les volatiles qu'ils ont placés au parc zoologique durant deux jours avant de les restituer à leurs propriétaires pour être réexportés. Selon nos sources, les ressortissants koweïtiens avaient rapidement décidé de reprendre leurs animaux de peur que ces derniers ne leur soient définitivement saisis, comme cela a été le cas quelques jours plus tôt à Béchar. En effet, dans cette wilaya, quatre autres ressortissants koweïtiens ont été arrêtés par la Gendarmerie nationale durant le mois de novembre dernier en train de chasser l'outarde à l'aide de six faucons. Pendant des années, notamment depuis 2000, l'outarde et la gazelle Dorcas, deux espèces animales protégées par des lois, ont fait l'objet de véritables massacres organisés par des émirs du Golfe venus en invités d'honneur de la présidence de la République. Escortés par des unités de la Gendarmerie nationale, ces braconniers agissaient en terrain conquis et parfois ont failli provoquer des incidents diplomatiques du fait des querelles sur le choix des terrains de chasse.
Dans certaines régions, comme El Bayadh et Naâma, ces parties de chasse illégales ont provoqué la colère des citoyens, exprimée à travers des écrits adressés notamment au président de la République. Interpellé par des journalistes, le ministre de l'Intérieur, Yazid Zerhouni, en avait surpris plus d'un lorsqu'il avait dit, en septembre 2003, en marge de sa visite à El Bayadh, que le braconnage des outardes et des gazelles Dorcas «se faisait dans un cadre légal en vertu d'autorisations officielles avec des conditions imposées par le ministère de l'Agriculture».
Le ministre venait en fait de lever le voile sur cette fameuse «autorisation de chasse» que le ministère de l'Agriculture a délivrée aux émirs du Golfe pour légitimer le massacre à grande échelle de la flore subsaharienne en vertu d'une lecture tendancieuse du décret d'application 83/509 qui stipule : «Le ministre de la Protection de la nature peut exceptionnellement autoriser la chasse ou la capture des espèces animales non domestiques protégées.» Une exception transformée en règle dans le but unique de couvrir chaque hiver une large opération de braconnage. Pourtant, la loi 82/10 du 21 septembre 1982 réglementant la chasse explique, dans son article 29, que «le ministre chargé de la chasse prend toutes les mesures tendant à assurer la conservation et le développement du gibier et des animaux protégés…» et, plus clairement, l'article 32 du même texte précise : «Après autorisation du ministre chargé de la chasse et dans un but scientifique, des animaux et des oiseaux protégés peuvent être capturés ou tués et leurs nids et petits recueillis…» C'est sur la base de ces textes très stricts que les braconniers sont généralement sévèrement punis.
En octobre 2000, la gendarmerie avait arrêté le vice-président de l'APC de Guemmar et trois autres individus entre Ouargla et Guemmar, alors qu'ils venaient de s'adonner à une partie de chasse à la gazelle avec des armes à feu. En avril de la même année, c'était un député de Naâma qui a été intercepté par le même corps de sécurité à bord d'une fourgonnette transportant près d'une vingtaine de gazelles capturées par armes à feu. Autant d'exemples qui montrent la célérité avec laquelle les services chargés de la protection de la faune et de la flore et de l'application des lois y afférentes agissent lorsqu'il s'agit de braconniers algériens. Le fait que des émirs koweïtiens soient interpellés, leurs animaux saisis, avant qu'ils ne soient condamnés pour braconnage, c'est que quelque part il y a eu fort heureusement une prise de conscience.


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