Des chauffeurs de taxi refusent de prendre des clients prétextant qu'ils soit accompagné. Les clients sont obligés d'attendre longtemps avant qu'un autre taxi ne décide, sans trop les malmener, de les conduire. Trop pressés, les chauffeurs de taxi ne prennent pas la peine de faire une halte à l'arrêt situé en face de l'agence Mobilis à Bab El Oued, plus bas que la place des Trois Horloges. Les clients sont contraints de demander humblement, avant même d'entrer dans le véhicule, si le chauffeur « veut bien aller dans la direction voulue ». Le jumelage est de mise. Ces chauffeurs de taxi ne refusent pourtant pas de faire monter d'autres passagers en cours de route, ils assurent qu'ils sont dans leur droit en prenant des libertés avec la réglementation qu'ils bafouent. « Ce n'est pas à nous seulement qu'il faut demander de se conformer à la réglementation, il faut exiger cela des policiers qui immobilisent le véhicule pour faire monter leurs collègues », répondent-ils à leurs détracteurs. La corporation n'est pas bien contrôlée et ceux qui se disent la représenter semblent concernés par d'autres soucis. Cette situation s'est toujours posée mais la direction des transports ne semble pas trop en faire une priorité. Qui donc pourrait contraindre les chauffeurs de taxi à s'en tenir aux dispositions de la loi, surtout pas le directeur de l'annexe d'El Biar.