Les élèves inscrits dans ces établissements, en l'occurrence le lycée Colonel Mohand Oulhadj et le technicum des Frères Hanouti de Loudha, sont contraints de faire la navette toute l'année. Compte tenu de cet éloignement, les élèves doivent se lever tôt, 5 h, pour ne pas rater le premier bus. A défaut, les parents doivent supporter des charges supplémentaires : location de fourgons à 1200 DA par mois. Les parents dont les élèves sont privés de la demi-pension (repas de midi) doivent aussi débourser 50 DA par jour pour se restaurer en plein air. Quand on sait que 80% de ces élèves sont des filles, il n'est pas difficile d'imaginer la situation de ces écoliers et les risques qu'ils encourent à l'extérieur de l'établissement. Des parents se demandent pourquoi l'internat du lycée Colonel Mohand Oulhadj est resté fermé. Si le technicum a pris en charge quelques élèves garçons en internat, qu'attend-on pour l'ouvrir aux filles, au niveau du lycée du chef-lieu ?, s'interroge-t-on. «Nos enfants souffrent le martyre avec allers-retours quotidiens», s'insurge un parent en colère. «Où est l'association des parents d'élèves ?», s'écrie Dda Saïd, de son côté. Le minibus que l'APC a obtenu du ministère de la Solidarité demeure insuffisant pour assurer le ramassage des collégiens d'Aït Zikki, scolarisés dans un CEM bâti au sommet d'une montagne. Ces derniers sont ainsi contraints de faire une heure de marche pour aller d'Iguer Amrane au CEM. La galère des écoliers d'Aït Zikki n'arrange que les transporteurs privés qui travaillent bien dans cette situation. La population scolarisée est leur premier client.