Instruits dernièrement par le ministre de l'Habitat de récupérer les loyers impayés coûte que coûte, les directeurs des Offices de promotion et de gestion immobilière (OPGI) sont donc contraints d'user de tous les moyens légaux à leur disposition pour obliger les mauvais payeurs à s'acquitter de leurs dettes, souvent considérables, envers l'OPGI. Et pour ce faire, plusieurs actions ont été mises en branle par les services concernés afin de sommer les locataires récalcitrants de payer leur passif, et ce, par le biais de plusieurs actions coercitives comme la menace d'expulsion du domicile notamment. Si à Constantine, les responsables de cet office public n'ont pas, pour l'heure, mis cet avertissement à exécution, ni poursuivi en justice certains locataires pour les arriérés de loyers, une alternative non écartée toutefois par les responsables de l'OPGI de la ville du Vieux Rocher, des assignations à comparaître ces jours-ci devant le juge du tribunal du Khroub ont été, par contre, adressées à certains citoyens pour non-paiement de la caution relative à l'attribution de logement. Il s'agit, selon le directeur de l'OPGI que nous avons contacté à ce sujet de « 42 locataires de l'ex-site du bidonville New York, situé au niveau du 4e kilomètre, relogés il y a plusieurs mois à la nouvelle ville Ali Mendjeli », insistant sur le fait que l'OPGI de Constantine « n'a pas engagé, pour le moment, des actions en justice à l'encontre des citoyens qui ne payent jamais le loyer et qui sont redevables d'importantes sommes d'argent à cet office public ». Les responsables de ce dernier ont misé plutôt sur l'action de sensibilisation lancée dernièrement en dépêchant des brigades sur le terrain pour inciter les personnes concernées à régulariser leur situation locative et sur les mises en demeure administratives adressées aux mauvais payeurs pour contraindre ces derniers à s'acquitter de leurs redevances aux services de l'OPGI. Des mesures qui semblent donner des fruits, selon notre interlocuteur, lequel a relevé une évolution de 18% en matière de recouvrement de loyers depuis septembre 2004. Mais malgré cette évolution, l'OPGI de la ville du Vieux-Rocher accuse encore « plus de 373 millions de dinars de loyers impayés s'agissant des personnes physiques », nous a affirmé le directeur de cet office public. Pour d'aucuns, même si l'OPGI a réussi à récupérer une petite partie de ce montant, beaucoup reste à faire pour sensibiliser les plus récalcitrants et recouvrer la totalité de ce montant d'autant que les responsables de cl'OPGI n'ont pas, jusqu'à présent, franchi le pas en rendant les menaces d'expulsion effectives.