Les cours sont perturbés pour des centaines d'élèves dont les établissements scolaires (écoles, CEM et lycées) abritent des chantiers de construction de nouvelles structures en remplacement de celles érigées au lendemain du séisme de 1980. Cela a, bien évidemment, créé un climat de nuisance qui empêche les enfants de suivre normalement leur programme scolaire, comme nous avons pu le constater avant-hier, samedi, à l'école primaire Beciri-Miloud,à la zone 5 B, dans la banlieue est de la ville de Chlef. Pour les besoins du chantier, la clôture métallique de l'établissement a été carrément défoncée par l'entreprise de réalisation. De la cour, il n'en reste qu'un minuscule espace qui fait office de passage vers les classes en préfabriqué. A défaut de pouvoir se regrouper à l'intérieur avant la reprise des cours, les bambins jouent à l'extérieur sur une voie très fréquentée. Ils sont loin de mesurer le danger qui les guette à chaque instant. Des parents d'élèves rencontrés sur les lieux affirment qu'ils ont attiré à plusieurs reprises l'attention de qui de droit sur cette situation, mais aucune suite n'a été réservée à leurs doléances. En fait, ce problème n'est pas un cas isolé, il est vécu aussi dans les autres structures touchées par l'opération de remplacement des écoles en préfabriqué. En cours depuis 2005, ce programme a mobilisé une enveloppe de 957 milliards de centimes et concerne 208 établissements répartis à travers la wilaya. Il s'est soldé, à ce jour, par l'achèvement et la réception et de 91 unités, dont 8 lycées, 17 CEM et 66 écoles primaires. 34 autres (5 lycées, 11 CEM et 18 écoles) sont en cours de réalisation et devraient être livrés lors de la prochaine rentrée scolaire, apprend-on. Pour l'un de ces projets, la construction s'est faite sur le lieu même ou à proximité de l'ancien établissement.