On a tendance à fulminer contre ceux qui ne daignent plus restaurer leur demeure, la maintenir en bon état de préservation. Surprenante et condamnable attitude qui n'épargne même pas le gîte et l'abri. Bravant les réprimandes, des citoyens préfèrent gémir devant la «baladia», plutôt que de faire leur devoir. Et ce n'est pas faute de moyens. Mais il y a d'autres citoyens qui ne peuvent pas réparer leurs appartements parce qu'ils n'ont pas la somme nécessaire pour ce faire. Précarité oblige. Doivent-ils pour autant assister avec impuissance au délabrement de leur logis ? Il y a problème. Outre cela, tous les locataires d'un immeuble, propriétaires ou pas, sont confrontés à un véritable casse-tête. Il concerne l'entretien des parties communes. Tout le monde ou presque s'en lave les mains. Résultat de la course, des toitures qui partent à vau-l'eau, des escaliers qui dépérissent, des murs défraîchis et sales, un éclairage défectueux. J'en passe, des vertes et des pas mûres. Une propension au laisser-aller accentuée par le retrait des pouvoirs publics. La question coule de source. Qui doit s'occuper de tout cela ? L'observation nous renseigne- que hormis les quelques initiatives sporadiques et ponctuelles, un inespéré volontariat sans souffle et éphémère- les immeubles dans leur grande majorité sont livrés à l'abandon. Par conséquent, devant cette carence du sens civique, il convient de réfléchir à la mise en place des formules d'entretien des immeubles, qui impliquent le citoyen et le responsabilisent. Ni assistanat ni esprit «beylick». Tout juste ce qu'il faut pour réparer, retaper et restaurer avec une aide et un soutien.