Rien ne va plus à la cité AADL de Sebbala, commune d'El Achour. Les marchands ambulants de fruits et légumes, d'ustensiles de cuisine et de produits détergents continuent d'imposer leur diktat face à l'indifférence des services de sécurité. C'est en tout cas ce que confirment des locataires qui ont pris attache avec notre rédaction. Ils attestent que, dès les premières lueurs du jour, des coups de klaxon de plus d'une dizaine de camionnettes et les cris des vendeurs ambulants réveillent les habitants de cette cité. « Nous n'arrivons plus à trouver le sommeil avec le boucan des vendeurs ambulants », se plaignent-ils. Nos interlocuteurs ajoutent que chaque soir des amas d'ordures sont abandonnés à même les trottoirs. « Nous avons alerté les responsables de l'AADL, les autorités locales ainsi que les services de sécurité à plusieurs reprises afin d'intervenir et d'interdire toute vente illégale, mais force est de constater qu'il y a une certaine connivence entre ces intervenants et les commerçants dès lors qu'ils activent sans le moindre souci et en toute impunité. » Le programme présidentiel est en train de tomber à l'eau au profit de la médiocrité et du laisser-aller, affirment des locataires qui précisent que les cités AADL ressemblent aujourd'hui à des cités dortoirs où le droit est banni et la connivence maîtresse des lieux. « Comment expliquez-vous que ces commerçants de l'informel activent en toute impunité alors que nous avons sollicité toutes les parties pour mettre un terme à cette situation ? », se désolent nos vis-à-vis qui ajoutent que la sécurité est absente dans ces cités en dépit du nombre élevé de locataires. Ces derniers affirment qu'ils sont prêts à travailler en concertation avec les autorités locales, les forces de sécurité et les responsables de l'AADL pour mettre un terme à l'anarchie, l'insécurité ainsi que pour l'aménagement de terrains de proximité « pour permettre à nos jeunes de s'épanouir et de ne pas verser dans la délinquance ».