La première, renvoyée au 24 mai, oppose le quotidien arabophone El Khabar à la section syndicale de Sonelgaz, affiliée à la centrale syndicale. La seconde, renvoyée au 10 mai, oppose le journal Liberté au chef de l'Etat. Le président-directeur général d'El Khabar, Ali Djerri, et le journaliste incriminé, Ali Fayçal, se sont présentés au tribunal pour s'expliquer sur un article paru en 2000. Dans cet article, le journaliste avait rapporté une information selon laquelle la section syndicale de Sonelgaz aurait favorisé la présence dans son bureau des membres de l'ex-Syndicat islamique des travailleurs (SIT), créé par le FIS dissous puis interdit d'activité par la justice algérienne. La section syndicale s'est sentie ainsi diffamée et a intenté une action en justice. La seconde affaire, qui concerne Liberté, est liée à une chronique de Mustapha Hammouche et une caricature de Ali Dilem touchant au président de la République. Le ministère public a porté plainte contre le journal pour «offense au chef de l'Etat». Les deux mis en cause vont tenter, le 10 mai prochain, de faire valoir leurs arguments au tribunal Abane Ramdane. D'ici là, les tribunaux spécialisés dans ce genre d'affaires ne risquent pas de chômer, car plusieurs procès contre la presse sont en instance. Les affaires mises en délibéré attendent également que le verdict tombe. C'est le cas des deux affaires opposant le journal Le Matin au ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil, et à l'homme d'affaires émirati Ali Al Shorafa, qui ont été jugées le 15 mars dernier par le même tribunal. Le parquet, rappelle-t-on, avait requis contre le directeur du journal Mohamed Benchicou et quatre de ses journalistes des peines de six mois de prison ferme et une amende solidaire de 50 000 DA. La sentence sera connue le 12 avril prochain.