Fidèle à une tradition solidement établie depuis le montage de la première édition, l'union générale estudiantine libre (Ugel), filière des sciences médicales de l'université Mentouri, a organisé, hier, une journée médicale abritée à l'auditorium de la faculté de médecine de Constantine. Quatrième du genre, cet évènement, articulé autour de six communications, dont cinq données par des internistes du CHU de Constantine, s'est appuyé sur un thème important en raison de son incidence sur la santé publique. Il s'agit de la cirrhose hépatique, une maladie chronique du foie, souvent diagnostiquée de manière fortuite et assez tardivement, selon les spécialistes. Il est dit à ce propos que 10 à 15 % des personnes affectées par l'hépatite C (contre laquelle il n'existe pas de vaccin à l'heure actuelle) développeront, à long terme, une cirrhose hépatique. Ces derniers estiment, par ailleurs, que le seul moyen connu à ce jour pour contrer cette maladie est de limiter au maximum les risques de transmission via une infection nosocomiale, les comportements à risque (toxicomanie, utilisation de seringues non stériles, les transfusions sanguines mal gérées, etc.) A ce propos, les étiologies mises le plus en évidence au niveau du CHU de Constantine font essentiellement référence aux hépatiques chroniques B et C. D'après les chiffres du ministère de la Santé, le taux d'incidence de l'hépatite B est passé, au niveau national, de 3 % pour 100 000 habitants en 2006, à 4,1 cas pour la même proportion en 2007. Concernant l'hépatite C, son taux d'incidence a connu également, par rapport au même nombre d'habitants, une baisse significative, passant de 3,1 cas en 2006 à 2,5 en 2007. Une baisse attribuée par les épidémiologistes à deux facteurs essentiels : le renforcement des actes et actions de prévention, et une plus grande vigilance lors des soins fournis en milieu hospitalier.