Le rapport annuel sur les droits de l'homme dans le monde, publié mercredi dernier par le département d'Etat américain, a fait réagir Mohand Oussaïd Belaïd, dit Mohamed Saïd, l'un des candidats à la candidature pour la prochaine élection présidentielle. A ce titre, il estime que le rapport a été trop « tendre » avec certains pays et confirme l'absence de neutralité et d'objectivité quand il s'agit de certains alliés des USA dans le monde. Mohamed Saïd cite des exemples concrets passés sous silence par le département d'Etat américain, notamment « les crimes contre l'humanité commis par Israël en Palestine occupée » ou alors « les bombardements de civils en Afghanistan par l'aviation américaine ». S'agissant de l'Algérie, Mohand Oussaïd Belaïd ne remet pas en cause le contenu du rapport. Un rapport qui était très critique envers l'Algérie, particulièrement sur les questions portant sur la torture, les établissements pénitentiaires et la liberté d'expression. Il soutient que quel que soit le degré de gravité des accusations portées contre notre pays, cet état de fait interpelle toutes les forces politiques à s'unir afin de transformer la construction de l'Etat de droit en réalité tangible sur le terrain. Ces acteurs vifs de la société algérienne, selon notre interlocuteur, doivent plus précisément unir leurs efforts pour imposer le respect des libertés fondamentales, des droits de l'homme et du citoyen et obtenir la levée de l'état d'urgence. Cependant, ajoute le candidat, un intérêt particulier doit être accordé à la défense de l'indépendance de la justice et des libertés d'expression, de presse, de conscience et de création. Mohamed Saïd plaide pour l'abolition de « toute forme d'arrestation arbitraire, de torture ou d'impunité » qui sont en incompatibilité avec les principes élémentaires de la démocratie et, comme tels, ils sont à condamner de la façon la plus énergique.