Il suggère d'accorder une attention particulière à la défense de l'indépendance de la justice et des libertés d'expression de la presse, de conscience et de création. Le rapport annuel sur la situation des droits de l'homme dans le monde que vient de rendre public le département d'Etat américain a été critiqué par le candidat à l'élection présidentielle du 9 avril prochain, M.Mohamed Saïd. En effet, ce rapport qui n'a pas ménagé l'Algérie en lui collant toutes les tares concernant la violation des droits de l'homme (impunité des officiels, abus d'autorité et tortures, corruption et situation de la liberté de la presse...) est mal perçu par le président du Parti pour la liberté et la justice (PLJ), en ce sens qu'il ne traite pas de la même manière les pays «sondés». Pour lui, la manière avec laquelle a été élaboré le rapport en question appelle deux remarques. Ainsi, selon le communiqué de la permanence nationale du parti, dont une copie nous est parvenue, qui ne remet pas en cause les accusations contre l'Algérie, mais, par contre interpelle toutes les forces vives de la nation pour s'unir afin de transformer la construction de l'Etat de droit en réalité tangible sur le terrain. Ces forces, lit-on dans le communiqué, doivent en particulier unir leurs efforts pour imposer le respect des libertés fondamentales des droits de l'homme et du citoyen et obtenir la levée de l'état d'urgence en vigueur depuis 1991. Par ailleurs, ce candidat à l'élection présidentielle suggère d'accorder une attention particulière à la défense de l'indépendance de la justice et des libertés d'expression, de la presse, de conscience et de création. Soutenant les critiques du rapport américain sur les droits de l'homme en Algérie, M.Mohamed Saïd considère que toute forme d'arrestation arbitraire, de torture ou d'impunité est incompatible avec les principes élémentaires de la démocratie. «Et comme telle, elle est à condamner de la façon la plus énergique», lit-on encore dans le communiqué. La deuxième remarque que suscite ce rapport qui s'est voulu critique, est la mise en avant de la subjectivité des «rapporteurs». Selon la permanence nationale du PLJ, il (le rapport) confirme l'absence de neutralité et d'objectivité quand il s'agit de certains alliés des USA dans le monde. A titre d'exemple, le communiqué cite les crimes contre l'humanité commis par Israël en Palestine occupée. Les bombardements de civils en Afghanistan par l'aviation américaine sont, selon le PJL, passés sous silence.