La grève continue son chemin à l'Est et les blouses blanches s'entêtent plus qu'avant à aller jusqu'au bout de leurs revendications. La wilaya de Constantine ne fait toujours pas l'exception ; il y a été constaté une mobilisation plus forte que lors des premiers jours du mouvement de protestation. Le taux de participation de 56% enregistré la semaine dernière est passé hier à 65%.La grève se poursuit à Mila avec un taux de suivi moyen de 80%. Jointe par téléphone, la coordination de wilaya dudit syndicat affirme, par la voix de son secrétaire général, le docteur Yacine Boukhebouz, « n'avoir pas encore reçu de notification de la part de la justice ordonnant l'arrêt du débrayage ». « Nous maintiendrons le mot d'ordre de grève et rien ne nous fera fléchir, tant qu'on continue à faire le dos rond à nos justes et légitimes revendications socioprofessionnelles », a-t-il ajouté. A Annaba, « le mouvement de protestation des praticiens de la santé publique est toujours de mise. Il est estimé à 76% au 6e jour de grève », c'est ce qu'a déclaré, hier, le docteur Azzouz Mohamed Yazid, représentant du Snpsp. Comme d'habitude, l'Inspection générale du travail ne reconnaît pas ce taux et déclare nul le mouvement de débrayage. A Skikda, les choses semblent évoluer. M. Hamlaoui, président du Snpsp de la région Est, a tenu, hier, à avertir les pouvoirs publics sur « de probables saturations des lits d'hôpitaux de la wilaya, notamment ceux du chef-lieu de wilaya ». Il fera part du regain de mobilisation des praticiens en précisant que le taux de suivi de 72% cumulé lors des derniers jours, est passé, hier, à 80% au niveau de l'ensemble des infrastructures de la wilaya. Par ailleurs, les secrétaires généraux des sections syndicales affiliées à l'UGTA au niveau des établissements publics hospitaliers (EPH), ainsi que les établissements publics de santé de proximité (EPSP) de la wilaya de Guelma ont, hier, suite à une réunion au niveau du siège de l'UGTA de la wilaya, soutenu et cautionné la grève déclenchée par la section syndicale de l'EPH de la commune de Aïn Larbi. Pour rappel, la décision de 78 fonctionnaires d'entrer en grève illimitée est venue en réponse à une fin de non-recevoir aux nombreuses plaintes et correspondances en direction du wali et du directeur de la santé de cette wilaya dénonçant l'attitude du directeur de l'EPH de Aïn Larbi face aux revendications socioprofessionnelles émises par la section syndicale de cet hôpital, malgré un procès-verbal de conciliation daté du 6/12/2008. En effet, dans un communiqué de l'UGTA, dont une copie nous a été transmise, les huit secrétaires généraux signataires confirment que le directeur de cet hôpital fuit ses responsabilités en fermant les portes du dialogue, tout en appuyant les revendications, telles les primes de rendement ainsi que la réintégration des fonctionnaires dans leurs postes suite à des décisions aussi abusives qu'arbitraires. D. D., Karim Dadci , L. A., M. B., S. B.