Cet état de fait engendre des désagréments indescriptibles aux usagers de la route et même aux piétons. Le cas le plus édifiant nous parvient du boulevard Sidi Yahia, à Hydra, une avenue qui s'est métamorphosée, depuis quelques années en «rue commerçante». Le côté droit des deux routes qui constituent ce boulevard est squatté à longueur de journée par les automobilistes, obstruant affreusement la circulation routière. C'est ainsi que les clients véhiculés qui fréquentent les lieux de commerce tels les supérettes, les miniprix, les salles des fêtes, les boutiques d'ameublement et même les salons de thé causent d'innombrables embouteillages. Les services chargés de délivrer les registres du commerce devraient au préalable exiger à ces commerçants des aires de stationnement. Malheureusement, ce n'est pas le cas. Un autre cas est celui des salons de thé situés à quelques encablures du rond- point du quartier du Hoggar. Les clients qui fréquentent ce lieu créent une anarchie en imposant un stationnement sur la chaussée. Pourtant, un terrain situé non loin de ces commerces peut servir d'aire de stationnement. La présence des policiers à proximité de la clinique de santé Ahmed Aroua n'a dissuadé, jusqu'à présent, aucun automobiliste. Le même topo est perceptible à Dély Ibrahim et même à Staouéli. Dans ce dernier cas, les clients de l'imposant supermarché Tikia Center ne trouvent aucune gêne à immobiliser leur bolide sur la voie rapide d'une route nationale. Ce qui constitue un danger pour les automobilistes et les piétons. Un cas identique est perceptible à Bordj El Kiffan, plus précisément au quartier Mouhous, à environ une centaine de mètres de l'usine Zidou spécialisée dans la transformation et la pasteurisation des œufs. L'ouverture d'une salle des fêtes à proximité d'une route à grande vitesse ne cesse de causer d'innombrables aléas aussi bien aux «fêtards» qui, faute d'un parking ou d'une aire de stationnement, s'exposent aux dangers de la route, qu'aux automobilistes qui empruntent quotidiennement cet axe routier très dangereux. Que dire alors des espaces publics squattés par les institutions de l'Etat, sous le couvert de la sacro-sainte question sécuritaire. L'exemple de la direction générale des douanes est édifiant. Le passage qui mène aux escaliers, situé à proximité du jardin de l'horloge florale, est fermé aux piétons. L'Assemblée populaire nationale et le Sénat ont accaparé l'immensité de la rampe du boulevard Zighoud Youcef. La chancellerie qui doit en principe veiller au respect des lois de la République en a fait autant avec les ruelles limitrophes au palais de justice de la rue Abane Ramdane. La force publique se place ainsi au-dessus de la loi. Selon une enquête réalisée récemment pour le compte du ministère des Transports, les besoins de la capitale en matière de stationnement s'élèvent à 50 000 places. Actuellement, l'offre ne dépasse pas les 5000.