Mais pour des raisons tout aussi différentes, aucun n'est lancé. Et c'est toute la population sinistrée qui s'impatiente et s'inquiète. En effet, après l'annonce de l'inscription de 301 autres logements pour la commune faite juste après la visite du ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme dans la wilaya, il y a plus d'un mois, et qui a eu à constater que «pour des lenteurs de transfert de fonds», les 300 logements inscrits dans le programme du Fonds saoudien de développement (FSD) ne pouvaient être réalisés dans les délais, les citoyens ont cru leur problème définitivement résolu. Car Thénia est la seule commune de la wilaya où l'opération de construction au profit des sinistrés n'a pas été lancée. Bien que «théoriquement», elle est parmi les mieux loties. Théoriquement, parce que «sur papier», elle bénéficie – avec l'apport de ce nouveau programme – de 601 logements. Mais en réalité, la livraison de ces unités semble être encore loin. A long ou peut-être moyen terme, Thénia se verra probablement dans une position privilégiée jusqu'au nouveau programme des 301 logements, ajoutant celui du FSD (300) qui est «maintenu», rassurent les autorités de wilaya pour contrecarrer la rumeur faisant état de sa suppression. «Ils seront réalisés», avait déclaré le wali à la presse deux ans après le séisme qui a frappé la région. Les 301 logements nouvellement inscrits sont répartis sur deux chapitres : 200 unités en bâtiment et 101 autres habitations rurales groupées qui seront réalisées avec le concours du ministère de la Solidarité nationale et la Caisse nationale du logement (CNL) destinées, elles aussi, exclusivement aux citoyens reconnus sinistrés et dont les habitations avaient été classées rouge. Cependant, bien que maintenu, il subsiste un «petit problème pour le programme FSD, vu que l'assiette choisie ne peut contenir que 248 logements, selon une étude», a indiqué une source proche de l'APC. Les 52 unités restantes seront-elles réalisées sur un autre espace ou simplement annulées ? A l'APC, «on n'a pas encore de réponse» et on préfère «attendre pour voir».