Ayant pour but de rappeler l'importance des questions concernant la population pour le développement, la thématique retenue cette année s'intitule «Egalité et équité». Elle vise, selon Younès Zoughlami, représentant du Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA), à rappeler l'importance de l'égalité homme-femme dans tous types de société et de la nécessité de lutter contre toutes formes de ségrégation menant à la pauvreté. Les principaux points relatifs à ces questions sont, d'après Thoraya Ahmed Obaïd, directrice exécutive de l'UNFPA, le droit à l'éducation, à la santé autant pour les hommes que les femmes, premières victimes de la discrimination. La Conférence Internationale sur la population et le développement (CIPD), qui s'est déroulée en 1994 au Caire, a constitué un tournant dans cette lutte. «Pour la première fois, une conférence internationale s'est penchée sur les problèmes liant la population et le développement», a déclaré Younès Zoughlami. Les 179 pays participants ont reconnu les relations entre ces deux points et se sont engagés pour la première fois sur un programme d'action échelonné sur 20 ans. «Désormais, la communauté internationale reconnaissait l'élévation de l'égalité et de l'équité entre les sexes, la lutte des violences à l'égard des femmes et la promotion des droits en matière de contraception comme partie intégrante de leur politique de population», a-t-il ajouté. Force est de constater que moins de dix ans après les engagements du Caire, les objectifs fixés lors de la CIPD n'ont pas été atteints faute de moyens financiers. La société civile, représentée notamment par des associations, ONG, la presse et les représentants religieux sont de plus en plus sollicités pour la mise en œuvre de ces programmes de population.
