L'Algérie est en mesure d'atteindre un des huit objectifs du millénaire pour le développement. Réduire le taux de mortalité maternelle de 50% d'ici 2011. A chaque minute une femme meurt en donnant la vie. Cela brise l'équilibre des familles et se répercute de manière dangereuse sur les enfants qui survivent. A chaque fois qu'une femme décède, au moins vingt autres sont victimes de graves complications. Infections chroniques, lésions provoquant des infirmités, en particulier la fistule obstétricale. Cela provoque un impact sur la qualité de leur vie ainsi que celle de leurs familles. La Conférence internationale sur la population et le développement (Cipd) et les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) ont appelé à une réduction de 75% de la mortalité maternelle en 1990 et 2015 ainsi qu'à l'accès universel à la santé procréatrice. Le Fonds des Nations unies pour la population, l'Unfpa, a mis en oeuvre une stratégie à 3 axes pour réduire les risques de mortalité maternelle: toutes les femmes doivent avoir accès à la contraception; dispenser des soins qualifiés aux femmes enceintes au moment de l'accouchement; avoir accès en temps voulu à des soins obstétricaux d'urgence pour les femmes souffrant de complications. La plupart des villes dans le monde sont peu préparées pour faire face à ce genre de difficultés. Comment faire face à l'impact de la croissance démographique à venir? Plus de la moitié de la population mondiale vivra en milieu urbain en 2008, ce qui représente 3,3 milliards d'hommes et de femmes. Ce chiffre devrait atteindre les 5 milliards d'ici à l'horizon 2030. Dans le sillage de cette urbanisation, l'accroissement de la proportion urbaine de la population semble irrémédiable. A l'ère industrielle, aucun pays ne peut connaître de croissance économique notoire sans urbanisation. L'Algérie n'y échappe pas. Les villes, foyers de paupérisation, exercent sur les populations en quête d'un mieux-être, un attrait évident. Elles leur offrent le fol espoir d'échapper à la misère. Cela contribue, également, à favoriser une démographie galopante. Au centre de ce phénomène, la femme procréatrice, garante de la pérennité de la race humaine. L'Algérie, pour célébrer la Journée mondiale de la population, lui a accordé une place centrale. C'est sous le générique «Les hommes partenaires pour la santé maternelle» que l'événement a été marqué, rehaussé par la présence, hier, à l'Institut national de la santé publique à El Biar, du ministre de la Santé, M.Amar Tou. Celui-ci a déclaré lors de l'allocution d'ouverture que «l'Algérie était en voie d'atteindre un des huit objectifs du millénaire en ce qui concerne la mortalité maternelle, en la réduisant de 50% d'ici 2011». Il s'élevait à 88,6% en 2006 pour 100.000 naissances vivantes, a précisé le ministre de la Santé. Un net recul de l'âge du mariage a été constaté. Les femmes se marient de plus en plus tard. 30 ans en moyenne. 61% d'entre elles utilisent la contraception. Le taux des femmes rurales qui y ont recours est très appréciable, en particulier dans la région de Béchar, a ajouté en substance, M.Amar Tou. Le message essentiel qui a été délivré à l'occasion de cet événement est d'impliquer davantage les hommes dans la santé sexuelle et procréatrice. Partager tout simplement.